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Le lycée Anne-Marie Martel met à l’honneur la filière technologique

Par maceo.cartal.3… sam 27/03/2021 - 07:00 , Mise à jour le 27/03/2021 à 07:00

Filières encore méconnues et sous-cotées, les bacs technologiques ont pourtant de quoi retenir l’attention. Le lycée Anne-Marie Martel du Puy-en-Velay a tenu à mettre en avant ces filières dans le cadre de la première édition du printemps de l’orientation.

Alors que les baccalauréats généraux se sont vus totalement remaniés ces dernières années, avec notamment la disparition des filières S, ES et L, les bacs technologiques perdurent sous leur forme originelle, avec quelques changements au sein de l’organisation. Les bacs professionnels sont de plus en plus valorisés, mais la filière technologique est encore méconnue des parents et des élèves, et restent la filière la moins empruntée des trois types de baccalauréats.

« Le bon bac n’existe pas »

Beaucoup pense encore que la filière générale est LA filière à suivre à tout prix, reléguant les autres filières, techno et pro, au rang de filières accueillant ceux en difficulté. C’est cet amalgame que Marianne Rochette Mouyren, directrice déléguée aux Formations professionnelles et technologiques (DDFPT), souhaite démonter. « Le bon bac n’existe pas. Le bon bac, c’est celui dans lequel vous aurez les meilleurs résultats possibles, celui qui vous correspond le plus », indique-t-elle.

En prenant un exemple sur l’utilisation d’un appareil ménager de type Thermomix, elle compare les trois types de bacs. « Un bac général va lire d’abord la notice entièrement, la moindre ligne, pour ensuite appliquer ce qu’il apprend. Un bac professionnel va laisser de côté la notice, appuyer sur les boutons et en déduire ainsi le fonctionnement de l’appareil. Un bac technologique va faire une recette dans ce Thermomix. Dès qu’il éprouvera une difficulté, il se référera à la notice, pour ensuite continuer », nous expose la DDFPT. « Quelque part, nous sommes tous bac techno dans la vie de tous les jours, affirme Marianne Rochette Mouyren, c’est le fonctionnement le plus naturel ».

Cette mixité entre professionnalisation et théorie semble être un atout pour les élèves. « Avoir un côté professionnel en plus des cours est vraiment valorisant et nous apporte vraiment quelque chose dans notre méthode de travail », affirme Lina, élève de terminale STMG (management), option mercatique (marketing).

« C’est un bac exigeant »

Le bac technologique semble présenter encore d’autres avantages. Par exemple, Marianne Rochette Mouyren indique que les étudiants en IFSI (école d’infirmier) ayant suivi un bac ST2S (sciences et technologies de la santé et du social) suivent mieux les cours en distanciel que ceux sortis d’un bac général. « On leur apprend à apprendre, on leur apprend à chercher », indique Marianne Rochette Mouyren.

Cependant, un bac technologique impose presque systématiquement une poursuite d’études de 2 à 3 ans. De plus, la réforme du baccalauréat a amené quelques petites modifications au niveau des coefficients, avec notamment l’arrivée de la nouvelle épreuve du grand oral. Cette dernière porte un coefficient 10 en bac général qui est porté à 14 en bac technologique. De plus, les matières principales technologiques cumulent un coefficient 16.

  • STMG : Sciences et Technologies du Management et de la Gestion
  • ST2S : Sciences et Technologies de la Santé et du Social
  • STHR : Sciences et Technologies de l'Hôtellerie et de la Restauration
  • STI2D : Sciences et Technologies de l’Industrie et du développement durable
  • S2TMD : Sciences et Techniques du Théâtre, de la Musique et de la Danse
  • STL : Sciences et Technologie de Laboratoire
  • STD2A : Sciences et Technologies du Design et des Arts Appliqués
  • STAV : Sciences et Technologies de l’agronomie et du vivant

Valoriser la filière technologique par du concret

Le lycée Anne-Marie Martel, du groupe privé catholique Saint-Jacques-de-Compostelle, propose deux bacs technologiques : Sciences et Technologies de Management et de Gestion (STMG), et Sciences et Technologies de la Santé et du Social. Les bacs techno partagent un tronc commun avec les bacs généraux. Mais contrairement aux bacs généraux où les élèves ont le choix entre trois enseignements de spécialités, ces enseignements sont en quelque sorte imposés et constituent le cœur de formation. Pour le STMG : éco-droit, management des hommes et d’entreprise, sciences de gestion. Pour le ST2S : Chimie dédiée à l’homme, Biologie et physiopathologie, soins et techniques sanitaire et social.
Chaque filière propose également son lot d’options spécifiques. Les élèves de ST2S peuvent avoir des cours de langue des signes et les élèves de STMG ont une option entreprise, où ils vont devoir créer une microentreprise pour en apprendre le fonctionnement. Notez que ces options sont également accessibles dès la seconde pour ceux qui le souhaitent.

Rolland Arnaud, PDG de la SCOP Fontanille Photo par Macéo Cartal

Pour valoriser ces filières, cela fait plus d’un mois que plusieurs intervenants sont venus parler de leur métier aux élèves de terminale STMG et ST2S, comme des cabinets de recrutement, des animateurs des ventes, des préparateurs en pharmacie ou encore le directeur de l’IFSI du Puy, etc. Le jour de notre visite, Rolland Arnaud, PDG de la SCOP (Société coopérative et participative) Fontanille d'Espaly Saint-Marcel est venu présenter les différents aspects d’une telle entreprise aux terminales de STMG.

Le 30 mars, une même initiative sera faite en faveur des élèves de seconde cette fois. Et le 6 avril, le lycée invite les futurs élèves à une demi-journée d’immersion au sein de l’établissement.