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Pour que les ouvriers du BTP mangent chaud et au chaud

Par nicolas@zoomdici.com , Mise à jour le 12/03/2021 à 15:30

Un an que les ouvriers des Bâtiments Travaux Publics ingurgitent un sandwich froid, dehors ou dans leur camion. Faute de restaurants ouverts, la Ville du Puy, la fédération du BTP et le traiteur ponot Brice Pellevoisin ont signé une convention pour que de vrais repas leurs soient proposés dans la grande salle du Centre Pierre Cardinal. Une opération qui attaque dès ce lundi 15 mars.

Après Monistrol-sur-Loire, Yssingeaux et Saint-Germain-Laprade, c’est au tour de la cité ponote d’ouvrir l’une de ses salles pour accueillir les ouvriers du Bâtiments Travaux Publics. Les travailleurs détenteurs de leur carte professionnelle BTP pourront ainsi stationner gratuitement sur le parking du Centre-Pierre-Cardinal et se restaurer dans la grande salle de l’établissement.

« Entre midi et 13h30, ils auront un repas constitué d’une entrée, d’un plat, de légumes, de fromages et d’un dessert, décrit Brice Pellevoisin, patron de la boucherie-charcuterie-traiteur Aux plaisirs du goût. Tout est fait maison avec des produits du terroir. On a prévu par exemple de la blanquette de veau, du bœuf bourguignon, du pot au feu ou encore des lasagnes. Nous avons voulu faire des plats consistants, qui tiennent bien au corps, pour ces gens qui travaillent très dur ».

« Nous aurions dû effectivement faire ça avant. Le Puy, on est les derniers après trois autres communes. C’est vrai que les bonnes idées comme ça auraient été bienvenues plus tôt ». Michel Chapuis

« Le plus gros problème du dispositif sera d’anticiper le nombre de repas à faire »

Techniquement, comment ça marche ? « Ce sont les entreprises qui appellent directement le traiteur et réservent le nombre de repas, explique Michel Chapuis, maire du Puy-en-Velay. Cela demande beaucoup de souplesse de la part de Brice Pellevoisin car il ne sait pas du tout pour quel marché il s’engage. Chaque repas coûtera 15 euros par ouvrier ».

Le traiteur précise : « Les dernières commandes pour le jour même devront être communiquées avant 10h30 maximum. Au-delà, cela pourrait être très compliqué d’honorer une réservation mais on s’adaptera au jour le jour. Car le plus gros problème du dispositif sera justement d’anticiper le nombre de repas à faire. Toutefois, nous avons l’habitude et c’est notre métier. En tous cas, on fera tout pour ne pas laisser un gars dehors ».

Caroline Barre, Michel Chapuis et Brice Pellevoisin. Photo par Nicolas Defay

Infos pratiques :

Pour réserver les repas, il faut que les entreprises réservent la veille ou le matin du jour J avant 10h30 directement auprès de la boucherie-charcuterie-traiteur « Aux plaisirs du goût ».
Contact : 04 71 00 67 40 et 06 12 62 12 90.
Coût du repas : 15 euros par personne.
Attention ! Carte professionnelle BTP obligatoire durant le repas.

Des contrôles de carte professionnelle par la préfecture

Le partenariat tripartite est au profit des seuls ouvriers détenteurs de leur carte professionnelle. En cela, des contrôles seront régulièrement effectués par les services de l’État.

« Cela se fait sous le contrôle et l’autorisation de la préfecture puisque les restaurant sont fermés, rappelle Michel Chapuis. Ce n’est pas un restaurant ici. C’est un cadre dans lequel les ouvriers peuvent faire confortablement une pause déjeuner. Il est donc très important que chaque ouvrier vienne ici avec sa carte professionnelle qui atteste de sa profession dans le BTP ».

Un traiteur plutôt qu’un restaurateur ?

Mais au fait... pourquoi avoir demandé à un traiteur de s’occuper de l’opération, un métier de bouche qui n’a pas eu à stopper ses activités, plutôt qu’à un restaurateur, profession qui, elle, galère depuis un an ? Réponse de Michel Chapuis : « On avait bien fait appel à différents restaurants, assure-t-il. Mais pour les restaurateurs que nous avons sollicités, cela s’avérait très compliqué car cette organisation requiert déjà un équipement en cellule réfrigérée pour transporter les repas. D’autre part, le dispositif leur demandait de rouvrir leur cuisine pour bénéficier, au final, d’un chiffre d’affaires très hypothétique ».