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Incroyables rebondissements dans l'affaire du cadavre de Cistrières

Par thierrychabano… , Mise à jour le 04/02/2021 à 17:40

Selon des informations révélées par le Parisien et RTL, la victime serait Laurent Pasquali, un pilote automobile connu qui avait disparu de son domicile à Levallois Perret en Août 2018.  Il s’agirait d’un crime commis par des militaires de la DGSE adhérents d’une loge maçonnique des Hauts-de-Seine.

Le nom de la Haute-Loire a été cité sur les radios nationales ce matin au sujet du cadavre de Cistrières.

Rappel de faits

Le 1er septembre 2019 un ramasseur de champignons avait fait une découverte macabre dans les bois près du village de Cistrières à la limite entre les départements de la Haute-Loire et du Puy de Dôme.
Les investigations de l’identification judiciaire avaient permis de mettre au jour des ossements, un crâne et quelques morceaux de vêtements dont un morceau de ceinture.
Selon le procureur de la République du Puy-en-Velay que nous avons sollicité ce jeudi matin, “le tribunal judiciaire du Puy s'est dessaisi, au profit du tribunal de Nanterre”.
On n'avait plus entendu parlé de cette histoire sinon que l'identification avait conclu que les ossements seraient ceux d'un homme.
A l’époque, on avait été un peu surpris de cette histoire”, confient cet après-midi des habitants du village. “La police avait fait son travail et puis les lieux avaient été laissés libre. On y était passé en se baladant un peu par curiosité quelques semaines plus tard et il n’y avait plus de traces de l’enquête sur le terrain”.

La D588 près de laquelle avait été faite la découverte Photo par Google map - TC

Le corps avait été retrouvé à moins d’une cinquantaine de mètres du bord de la petite route tout en virages qui traverse la forêt et relie La Chaise-Dieu à Laval-sur-Doulon. Il avait été enseveli peu profondément et ce sont vraisemblablement les intempéries qui avaient mis au jour les restes de la dépouille un matin de septembre 2019.

Rebondissement aujourd'hui avec l’identification de la victime

Les médias nationaux ont tous repris l’information du journal Le Parisien qui révèle le nom et l’identité du cadavre retrouvé à Cistrières. Il s’agit de Laurent Pasquali. Son corps a été identifié à partir de fragments de son ADN.
L’homme, d’origine corse, était un pilote automobile connu qui a couru sur tous les circuits d’Europe en formule GT. En 2011, il avait été sacré champion de France avec Anthony Beltoise, fils lui-même du célèbre pilote des années 1950, Jean-Pierre Beltoise. L’homme était donc loin d’être un inconnu sur les circuits et dans le milieu de l’automobile où, outre celle d’être un pilote reconnu, il avait une réputation de “boute-en-train” selon le journal Le Parisien. C’est d’ailleurs ce journal qui a révélé l’information ce mercredi 3 février 2021 par l'intermédiaire du journaliste Jean-Michel Decugis : “son corps aurait été déterré dans une forêt vers Le Puy en Velay dans le département de la Haute-Loire… en août 2019. Info confirmée également par Le Figaro du 3 février”.

Laurent Pasquali & Anthony Beltoise lors de leur titre de Champion en 2011 Photo par autonewsinfo.com

Sa disparition, datée de fin août 2018 n’était donc pas passée inaperçue mais l’enquête n’avait jusqu’à ces derniers jours pas abouti. Laurent Pasquali avait alors 43 ans.

Mort pour des dettes non payées

Annabel Walker sur NRJ indiquait dans son point d’info de midi.

“Ce meurtre, ainsi qu'au moins 2 autres, seraient à attribuer à des soldats ripoux rattachés à la DGSE, le renseignement extérieur. Trois personnes ont été mises en examen. Toutes appartiendraient à la même loge maçonnique”.

Là où l’histoire devient complètement folle et abracadabrante, c’est sur les motifs et les auteurs de ce qu’il faut qualifier d’ores et déjà de meurtre. L’homme aurait été abattu pour des dettes non payées.

Victime des tueurs francs-maçons, les révélations de RTL ce jeudi 4 février 2021

Selon des confrères, le meurtre aurait été le premier d’une série de contrats visant aussi un syndicaliste de l’Ain et Marie-Hélène Dini, une chef d’entreprise à la tête d’une société de coaching d’entreprises qui a fait l’objet d’une tentative d’assassinat au cours de l’été.
Celle-ci, ex-agent de la DGSE, avait identifié cinq de ses anciens collègues. Cela avait permis la mise en examen de trois personnes qui tous appartiennent à une même loge maçonnique.
Coup de théâtre, un de ces prévenus avait déclaré qu’il n’en n’était pas à son coup d'essai et de révéler l’assassinat de Laurent Pasquali en exécution d’un contrat commandité par le chef d’une loge maçonnique des Hauts-de-Seine.

Sidération du côté de Cistrières

À Cistrières, la consternation est totale, car depuis l’été 2019, on ne pensait plus du tout à ça. “On était loin de se douter de tout ça“, nous confie la responsable d’un restaurant bureau de tabac de Cistrières. “D’ailleurs, on se dit qu’on va peut-être devoir se méfier dorénavant. On n'a pas l’habitude de ce genre de choses. C’est quand même quelque chose d’incroyable que vous nous apprenez là”.
Ce qui est certain, c’est que rien n’a été bouleversé dans le village ces derniers jours, mais on peut parier que l'affaire va être dans toutes les conversations ce soir.
On cherchera évidemment à comprendre ce qui a bien pu relier les Hauts-de-Seine avec cette petite route de campagne située à plus de 500 km du lieu de la disparition et au moins six heures de route.

T.C.