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« Que l’État décentralise et fasse confiance au terrain »

Par annabel@zoomdici.com mar 02/02/2021 - 15:00 , Mise à jour le 02/02/2021 à 15:00

Lors des vœux des quatre parlementaires de Haute-Loire, le sénateur Laurent Duplomb a appelé certains changements qui vont finalement se concrétiser. Pour d'autres, l'avenir le dira.

« Puisque Sanofi ne peut pas fournir son vaccin rapidement, que l’État réquisitionne ses lignes de production pour y faire des vaccins Pfizer-BioNTech ! lançait le sénateur de la Haute-Loire le 22 janvier dernier, on nous dit qu’on est en temps de de guerre alors pourquoi pas ? » Le 27 janvier, Sanofi annonçait qu’il donnerait à BioNTech l’accès à son outil de production et à son savoir-faire afin de produire plus de 125 millions de doses du vaccin Covid-19 de BioNTech en Europe. Les premiers lots de vaccins seront distribués par les installations de production de Sanofi situées à Francfort à partir de l’été 2021. En parallèle, Sanofi poursuit le développement de ses propres vaccins. Deux formules sont à l’étude dont la plus avancée pourrait être mise à disposition fin 2021.

Astra Zeneca administré par les pharmaciens

« Nos généralistes et nos pharmaciens sont bien capables de vacciner ! s’emportait aussi le sénateur de la Haute-Loire le 22 janvier, je ne peux pas croire que la seule limite soit le transport. » Ce lundi, le Gouvernement a annoncé que les pharmaciens pourront administrer le vaccin AstraZeneca car ses conditions de conservation sont moins contraignantes que les vaccins Pfizer et Moderna. Ce vendredi 29 janvier, le vaccin AstraZeneca a obtenu le feu vert de l'Agence européenne du médicament (EMA) pour tous les plus de 18 ans, y compris au-delà de 65 ans. En France, c’est ce mardi que la Haute autorité de santé (HAS) doit se prononcer.

« Mon vœu le plus cher c’est que l’on retrouve une forme de décentralisation raisonnée et qu’on fasse confiance au terrain. » Laurent Duplomb

Selon le parlementaire, ne pas s’en remettre aux professionnels de santé de proximité témoigne d’une centralisation à l’excès en France. « Notre pays est englué dans un jacobinisme phénoménal ! », peste-t-il. Il en veut pour preuve certaines « incohérences » actuelles : « les restaurants restent fermés sans date de reprise – certains disent pas avant avril ! – alors que les transports publics sont bondés et que le couvre-feu à 18h agglutine les gens dans les grandes surfaces aux mêmes horaires ! » 

Une année d’ordres et de contre-ordres, c’est ce qu’ont dû vivre en 2020 et vivent encore les maires de France. L’ancien maire de Saint-Paulien les en remercie. Il revient sur les dernières municipales perturbées par l’épidémie de Covid : « Avant les élections, on avait tendance à penser qu’il n’y aurait pas assez de candidats mais en Haute-Loire nous avons 99 nouveaux maires sur 257 donc l’engouement pour la République tient bon ». Et d’espérer que les élections départementales et régionales ne seront pas aussi malmenées que les municipales. « Les élections ne sont pas une parenthèse dans la démocratie, on ne doit pas les déplacer à sa guise et s’affranchir de respecter les échéances » Pourtant, le 26 janvier, le Sénat a voté pour le report de ces élections de mars à juin.

Mardi 26 janvier 2021, le Sénat a adopté, en première lecture, le projet de loi portant report du renouvellement général des conseils départementaux, des conseils régionaux et des assemblées de Corse, de Guyane et de Martinique.

 

En raison de la crise sanitaire, ce projet de loi reporte à juin 2021 les élections départementales et régionales initialement prévues en mars 2021. Il modifie également la date des scrutins de 2027, pour éviter une trop grande proximité avec l’élection présidentielle prévue cette même année.

 

Sur le rapport de Philippe Bas (Les Républicains – Manche), la commission des lois a accepté le report des élections, tout en adoptant plusieurs mesures pour sécuriser les scrutins et faire vivre la démocratie en temps de crise sanitaire :

·         vote par procuration facilité : chaque électeur pourrait disposer de deux procurations, contre une seule habituellement et les électeurs les plus fragiles pourraient établir leur procuration depuis leur domicile, sans avoir à se déplacer jusqu’au commissariat de police ou jusqu’à la gendarmerie. Ils pourraient aussi confier leur procuration à un membre de leur famille proche, y compris lorsque celui-ci n’habite pas la même commune ;

·         organisation des bureaux de vote adaptée, avec des équipements de protection (masques, visières, parois de plexiglas, etc.) fournis par l’État aux communes ;

·         possibilité pour les candidats aux élections régionales de diffuser leurs clips de campagne sur les chaînes de radio et de télévision du service public, comme cela se fait pour les élections législatives ou européennes ;

·         meilleur encadrement des sondages d’opinion : pour plus de transparence, les instituts de sondages et les médias préciseraient les marges d’erreur pour chaque sondage publié ;

 

La commission des lois a également prévu que les prochaines élections départementales et régionales auront lieu en mars 2028, et non en décembre 2027 comme proposé par le Gouvernement.

 

En séance publique, le Sénat a apporté des modifications tendant à :

·         fixer la date du second tour des élections départementales et régionales au plus tard au 20 juin 2021 (amt 1 rect quater – art. 1er) ;

·         prévoir qu’une même machine à voter peut être utilisée pour les élections régionales et les élections départementales (amt 2 rect – art. add. après art. 4) ;

·         mettre en place une campagne audiovisuelle en amont des scrutins afin d'expliquer le rôle et le fonctionnement des conseils départementaux (amt 35 rect bis – art. add. après art. 6).