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Bornes électriques : une nouvelle venue à Brives-Charensac

Par maceo.cartal.3… , Mise à jour le 14/04/2021 à 00:00

Après Vorey-sur-Arzon, c’est au tour de la cité brivoise d’inaugurer sa nouvelle borne de recharge pour véhicule électrique. Cette installation s’inscrit dans le programme de déploiement de bornes IRVE (Infrastructures de Recharge de Véhicules Électrique) initié par le partenariat du Syndicat Départemental d’Énergies (SDE) et du Département en février 2018.

L’énergie électrique a le vent en poupe. En Haute-Loire, les ventes de voitures électriques ont doublé en deux ans et la demande augmente ainsi de manière exponentielle. Jusqu’à présent, la possession d’un tel véhicule n’était pas vraiment adaptée à nos belles routes altiligériennes tant les bornes de recharge étaient peu nombreuses. Depuis 2019, l’Agglomération du Puy a mis en place 12 bornes électriques sur son territoire. Cependant, ce nombre restait insuffisant pour répondre à une desserte équitable de tout le département.

G.Delabre, J.P Bringer, J.Proriol et J.P. Marcon. Photo par Macéo Cartal

Plus de 50 bornes d’ici juin 2021

Aujourd’hui, avec cette nouvelle borne, le nombre d’installations IRVE en service se porte au nombre de neuf. Mais Jean-Paul Bringer, nouveau président du Syndicat d’Électrification Rurale de la Haute-Loire depuis septembre, assure que : « d’ici la fin du premier semestre 2021, c’est plus d’une cinquantaine de bornes qui seront déployées à travers le département. Aux 20 bornes déjà en service (comprenant celles déployées par l’Agglomération du Puy et par la communauté de communes du Haut-Allier) viennent s’ajouter 34 nouvelles installations dont le déploiement est en cours ».

« Il est aussi important de pouvoir recharger sa voiture qu’on habite à Craponne, Saugues ou bien Les Estables ». Jean-Pierre Marcon

Un objectif : désenclaver le département

Ceci s’inscrit dans la volonté de rendre la Haute-Loire plus attractive et de désenclaver le département. « Afin de lutter contre l’enclavement du territoire, il faut passer par l’ouverture à l’électrification », avance de nouveau Jean-Pierre Marcon, président du Conseil départemental. C’est aussi dans cette dynamique de développement que cinq bornes de recharge rapide (50 kWh) vont être installées sur les grands axes traversant le territoire (Yssingeaux et Costaros pour la RN88, Brioude et Champagnac-le-Vieux pour la RN102 en plus de celle installée au Puy), permettant aux voyageurs de s’arrêter sur la nationale pour recharger les batteries.

Les conducteurs de véhicules électriques le savent, l’autonomie est la principale source de stress au volant de ces voitures propres. Les yeux rivés sur le tableau de bord en voyant les kilomètres restants fondre comme neige au soleil, la chose la plus importante est alors de vite trouver un point de recharge. Avec ce projet et une fois toutes les bornes installées, le réseau devrait permettre aux usagers de ne jamais être à plus de 15 kilomètres d‘une station de charge électrique.

Comment ça marche ?

La batterie d’une voiture électrique a une capacité exprimée en kilowatt-heure (kWh). La consommation en énergie d’une voiture électrique varie de la même façon qu’une voiture classique (selon le trajet, le style de conduite, etc.).
Une borne annoncée à 22 kWh va donc injecter dans la batterie de la voiture 22 kWh en une heure. Pour une batterie d’une capacité de 88 kWh, il lui faudra quatre heures pour se recharger à 100 %. Le temps de recharge dépend donc de la taille de la batterie ainsi que la capacité des bornes de recharge. Concrètement, une voiture électrique moyenne d’aujourd’hui mettra environ une heure pour obtenir 100 km d’autonomie sur une borne de recharge à 22 kWh.

Une puissance suffisante ?

Comme ses sœurs, la nouvelle borne de Brives est dite « accélérée » et délivre une puissance de 22 kWh. Ces bornes constitueront la majorité de celles présentes en Haute-Loire.

Sur le papier, 22 kWh est une bonne mesure, surtout si l’on compare avec les bornes installées dans le centre des grandes villes telles que Lyon où bon nombre des bornes ont une puissance ne dépassant pas les 11 kW. Mais alors que dans ces villes, l’offre est adaptée aux petits véhicules urbains faisant de courts trajets (autopartage notamment), les nouvelles voitures électriques font la course à la puissance et leurs batteries ont toujours plus de capacité de charge.

Qui dit plus grosse capacité dit temps de charge plus long. En corrélation avec cette montée en puissance, les voitures acceptent de plus en plus de puissance de charge. Par exemple, la Peugeot e-208, deuxième voiture électrique la plus vendue en France, autorise une puissance de charge de 100 kWh ce qui lui permet d’être rechargée à 100 % en moins d’une demi-heure.

Photo par Macéo Cartal

« Elles seront bien évidemment utilisables par tous […] mais ces bornes sont là pour compléter la recharge, pour pouvoir se déplacer un peu plus loin et seront utilisées majoritairement par les personnes résidant ou travaillant à proximité ». Jean-Paul Bringer.

Au cœur d’un grand réseau

Ces bornes nouvellement installées font partie du réseau eborn qui possède 1200 bornes de recharge au sein de onze départements dont récemment la Haute-Loire. Ainsi, un abonnement eborn est proposé ouvrant à des tarifs préférentiels. Pour 42€ par mois, les abonnés peuvent recharger leurs véhicules avec un plafond de 250kWh pour des tarifs allant de 0,264€ à 0,370€. Sinon, les utilisateurs lambda pourront, grâce à leur smartphone ou leur carte bancaire, s’acquitter d’un montant allant de 0,370€ et 0,489€ le kWh selon la borne.