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Un bon cru du Salon de l’habitat de St Paulien pour une 8ème édition particulière.

lun 07/09/2020 - 00:20 , Mise à jour le 27/11/2020 à 09:07

L’affluence au Salon de l’Habitat et de l’Immobilier “Bien Chez Soi”, qui est cette année l’un des tout premiers événements grand public non sportif indoor, révèle-t-elle un peu des inquiétudes des consommateurs face à cette pandémie qui aura marqué l’année 2020 ? Ce temps de repli aura-t-il poussé chacun à réfléchir, qui à l’amélioration de son intérieur, qui à celui de son extérieur, qui encore à un achat à la campagne ? Le confort du logement comme l’alimentation sont-ils devenus en Haute-Loire une priorité ? Ce sont des questions que nous nous posions en arrivant à Saint-Paulien ce dimanche 6 septembre 2020, alors que l’après-midi avait été moins maussade qu’annoncé. De ce point de vue, les organisateurs du salon avaient d’abord tenu à s’assurer de la sécurité pour tous avant de proposer une exposition la plus complète possible.
"La sécurité bien sûr mais surtout le retour à une certaine normalité"
Maxime Arnaud et son équipe avaient répondu aux injonctions légales de toute manifestation de moins de 5000 personnes. Il a été organisé un parcours fléché et à sens unique pour éviter les croisements dans les allées. “On a prévu des distributeurs de gel un peu partout et un affichage très redondant. Le port du masque est évidemment obligatoire pour tous. Nous avons voulu faire en sorte que tout se passe au mieux mais il faut bien avancer et dépasser les inquiétudes légitimes des premières heures du confinement. J’aurais tendance à dire qu’il n’y a pas plus de risque à venir dans la grande halle de Saint-Paulien que de passer une après-midi dans un magasin de meubles suédois ou dans un hall commercial de supermarché”, avance le directeur de la société événementielle vellave "Tout un événement". "En outre, notre équipe est présente partout pour faire de la pédagogie sans pour autant vexer les visiteurs. Nous avons même annulé l'inauguration habituelle du vendredi soir afin d'éviter une agglomération de personnes devant la tribune et à la buvette. Nous avons organisé à la place une sorte de visite guidée avec les officiels, ce qui a permis de tester notre organisation".
De fait, si l’affluence qui n’est pas comptabilisée au nombre près dans la mesure où ce salon est gratuit pour les visiteurs et qu’il n’y a donc pas de billeterie, les impressions laissent penser que le salon a plutôt bien fonctionné, surtout les matinées.
Des exposants plutôt satisfaits
Les exposants que nous avons croisés au cours de notre déambulation dans les allées ont un discours assez unanime. Bien sûr, il n’y a sans doute pas eu l’affluence des années précédentes mais le qualitatif a primé sur le nombre.
Pour Cédric Arnaudon (illustration) qui a déjà fait le salon, “on ne savait pas trop à quoi s’attendre. Le vendredi après-midi a été très calme, mais c’est habituel. Par contre les matinées ont été vraiment bien. J’ai pris de nombreux contacts et rempli mon carnet de rendez-vous pour les semaines à venir. On a l’impression que les gens sont venus avec des idées précises en tête et qu’ils cherchaient des réponses”.
Même discours de la part d'Olivier Martin : “je suis venu pour rencontrer d’autres artisans, car je suis courtier en travaux et je souhaitais me faire connaître de ce côté de la Haute-Loire. J’ai rencontré plein de personnes avec des projets à affiner mais avec des budgets conséquents qui ont besoin de conseil et d’assistance. J’ai donc bien travaillé ce week-end et j’ai des espoirs pour mon développement à venir sur Le Puy”.
Dans d’autres domaines que la construction comme dans le service aux personnes ou la vente immobilière, les échos sont identiques. “Les visiteurs qui sont venus à notre rencontre, même si moins nombreux, ont été des gens intéressés, pas des badauds et nous avons pris de nombreux contacts qui rassurent pour l’avenir”, confie Laurence, installée au Pertuis.
L’impression d’une reprise
Entre les deux, mi-exposant, mi-visiteur, nous avons croisé Quentin de Loudes accompagné d’Emilie, qui arpente le salon avec son casque de moto accroché au coude. Il est à la fois venu rendre visite à son patron, présent sur un stand de travaux paysagers, et en visiteur intéressé par d'autres stands pour un projet d’installation future. Il confirme qu’en matière de paysage, il y a beaucoup de travail en ce moment. Les gens ont envie de cocooner chez eux et d‘améliorer leur confort extérieur.
Les motivations inattendues des visiteurs du dimanche après-midi
Nous avons pu interroger d'autres visiteurs. Nous sommes dimanche après-midi et il ne s’agit pas des visiteurs dont nous ont parlé les exposants. Il y a Daniel et Yolande, venus de Saint-Julien Chapteuil. Daniel est un junior-retraité qui a la fibre du bricolage : “J’aime bien venir dans les salons pour voir des nouveautés. Je n’en n’ai pas vraiment vues cette année. Nous sommes des fidèles de ce salon car j’y rencontre aussi des artisans que je connais. Nous sommes assez satisfaits de notre après-midi même si nous sommes venus un peu en promenade".
Sur la question du virus, pour lui, il faut en prendre et en laisser. “Il faut se méfier de l'information, on cherche à nous faire peur alors qu’au total, pour le moment, on se rend compte qu’en étant prudent, on peut quand même faire des choses", confie Daniel. de son côté Yolande renchérit : “pour nous qui vivons à la campagne, le confinement n’a pas été trop dur à part les week-ends car nous, on a l’habitude de sortir et de se balader. Là, on s’est rendu compte que, quand même, on a été privé de liberté avec ces contrôles et ces autorisations à remplir. Nous sommes donc très heureux de pouvoir reprendre nos sorties dominicales".
Pour Roger, de Saint-Bonnet le Château, qui accompagne Jeanine qui, elle, vit à Dunières, la venue au salon est clairement une sortie promenade. “Vous savez, les dancings sont fermés et pour nous, le dimanche c’était jour de danse et pour moi, c’était ma gym pour la semaine“, dit malicieusement Jeanine.
Roger poursuit : “c’est vrai, il n’y pas que les jeunes qui aiment sortir en boîte, nous aussi c’est notre truc. Là, je vais raccompagner Jeanine à Dunières puis rentrer à Saint-Bonnet, ça m’aura fait passer mon dimanche
T.C.