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- 8,1 % de décès cette année en Haute-Loire

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:05

Entre le 2 mars et le 26 avril 2020, la France dénombre 24 640 décès supplémenataires (+26 %) par rapport à la même période en 2019. Tous ces décès ne doivent toutefois pas être imputés au Covid-19, ceux liés à d'autres causes ayant également pu évoluer, parfois à la baisse comme les accidents de la route.
Durant ces huit semaines, Auvergne Rhône-Alpes enregistre un excédent de mortalité de 2 020 décès (+18%) parmi ses habitants, soit 36 décès supplémentaires par jour en moyenne par rapport à 2019 sur la même période (233 décès journaliers en 2020 contre 197 en 2019). La région se positionne ainsi à la cinquième place des régions les plus touchées de France métroploitaine.

>> Retrouver tout le détail de l'étude de l'Insee sur son site web

La Haute-Loire, département le moins impacté de la région Auvergne Rhône-Alpes
Le Covid-19 touche essentiellement le quart nord-est du pays. En région, le Rhône et la Haute-Savoie sont au 17ème et 23ème rang des 101 départements français les plus impactés, avec parmi leurs habitants respectivement 42 % et 33 % de décès supplémentaires par rapport à 2019. L'Ain et l'Ardèche (+24 % chacun) et la Loire (+ 18%) font parmi des territoires les plus touchés de la région.
En revanche, le Puy-de-Dôme (-0,2%), l'Allier (-3,1 %), le Cantal (-7,4%) et la Haute-Loire ont en 2020 un nombre de décès inférieur à celui de 2019 sur la même période. Seuls 22 départements de France ont la chance de voir ce nombre reculer en 2020, et la Haute-Loire est celui qui affiche le plus net recul en région. À l'échelle de l'hexagone, seuls les départements des Hautes-Alpes (-13,5%), du Tarn (-12,8 %), du Tarn-et-Garonne (-11,2%), de l'Ariège (-10,2%) et de la Dordogne (-8,3 %) font mieux, plaçant la Haute-Loire à la sixième place des départements enregistrant le plus net recul sur la période étudiée en France métropolitaine.

Un public plus vulnérable mais une densité bien moindre
Les habitants de la Haute-Loire, comme ceux du Cantal, de l'Allier et du Puy-de-Dôme, sont épargnés par l'excédent de décès que connaît la région alors que leur population est en moyenne la plus âgée d'Auvergne Rhône-Alpes. Les plus de 65 ans, particulièrement vulnérables, y sont ainsi plus nombreux que les moins de 20 ans. 
Ces quatre départements se caractérisent par leur faible densité de population. Ainsi, 17 % de leurs habitants résident dans une commune très peu dense alors que cette proportion n'est que de 6 % à l'échelle régionale. Dans les communes denses, concentrant 31 % de la population régionale sur 1,4% de sa surface, l'excédent de ndécès est de +29 % sur la période entre 2020 et 2019.

Les effets du confinement en région
L'excédent de décès constatés est notable en région à partir de la semaine du 16 mars (+8%), date du début du confinement. Il poursuit sa hausse les semaines suivantes (+27 % puis + 44 % la semaine du 30 mars, soit 600 décès supplémentaires par rapport à une semaine moyenne de la même période en 2019).
Le surcroît de mortalité se réduit toutefois progressivement après trois semaines de confinement, jusqu'à disparaître dans la région la semaine du 20 avril.

Un surcroît qui touche principalement les hommes âgés
Le surcroît de mortalité concerne essentiellement les personnes âgées de 65 ans ou plus. Il est de + 10 % pour les 65/74 ans, de + 19 % pour les 75/84 ans et atteint + 25 % pour les plus de 85 ans.
À partir de 65 ans, les hommes sont légèrement plus concernés, et en particulier après 85 ans (+32 % contre + 22 % pour les femmes du même âge).

Maxime Pitavy