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Réouverture d’Emmaüs : 'on s'attend à une grande vague de dépôts'

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:05

"Ce sera une première semaine test, avec les textiles", explique la Présidente de l'association Emmaüs 43 Laurence Perrazi, "si grâce au respect des consignes sanitaires, ce fonctionnement rempli les conditions attendues, alors nous pourrons proposer des évolutions d'accès", qui concerneront aussi bien les horaires que le nombre de personnes accueillies, le temps imparti aux achats, etc.

Réouverture de l'espace de réception des apports volontaires
Après la réouverture des déchèteries le 5 mai dernier, puis de la boutique Emmaüs en ville (12 rue Saint-Jacques) le 12 mai, c'est ce mardi 19 mai le site de Taulhac qui repernd du service. L'espace de réception des apports volontaires réouvre au public tous les matins, du mardi au vendredi, de 9h à 12h.
Si jusqu'à présent, quatre véhicules pouvaient y pénétrer en même temps, ce sera désormais un par un, sans entrer et en limitant au maximum les contacts. Aucune prise de rendez-vous n'est nécessaire.

Une "grande vague de dépôts" attendue... sauf pour les meubles
Seuls les meubles ne sont toujours pas acceptés, car ils sont trop volumineux compte tenu des infrastructures de l'association. Une partie est certainement déjà partie à la déchèterie et "de toute façon, on n'aurait pas pu tout récupérer", relate George Hantz, le directeur de la structure en Haute-Loire.
Salariés et bénévoles s'attendent même à une "grande vague de dépôts" dans les jous à venir, car "les gens ont profité de la période de confinement pour faire beaucoup de tri et de ménage. On a d'ailleurs reçu énormément d'appels téléphoniques durant cette période, principalement pour le dépôt", ajoute George Hantz.

----Beaucoup de personnes fragiles
Le système de l'association repose sur beaucoup de bénévolat, souvent des personnes relativement âgées et il n'était donc "pas question de leur faire prendre le moindre risque", martèle la Présidente, qui insiste sur l'importance de bien respecter toutes les mesures sanitaires avec un mot d'ordre : "aidez-nous à aider et à faire respecter les aménagements".-----Les clients par grappe de dix et pour une durée de 20 minutes
Côté boutique, c'est l'espace vente textile qui réouvre ce mardi 19 mai, tous les matins de 9h à 12h et du mardi au vendredi. Seuls dix clients seront accueillis à la fois, pour une période de 20 minutes dans l'espace de vente, passage en caisse compris. Le port du masque, le nettoyage des mains préalable à l'entrée ainsi que le respect des distances sociales à l'intérieur sont autant de conditions obligatoires au bon fonctionnement de l'association.
Si justement tout se passe bien, il est envisagé une réouverture de tous les autres espaces de vente (sauf les meubles, qui nécessitent souvent du montage et qui posent problème pour le bon respect des mesures sanitaires) dès le mardi 26 mai, tous les matins de 9h à 12h et du mardi au vendredi.

Casser les habitudes
C'est l'un des objectifs affiché par Emmaüs 43, qui a été contraint de réduire son volume de vente et de réaménager ses locaux, "en optilmisant tous nos moyens de stockage", assure Laurence Perrazi. Outre les modifications d'horaires, les habits sont désormais rangés par taille, pour éviter que les acheteurs potentiels manipulent trop de textile inutilement. 

Environ 170 Tonnes de collectées en moins
C'est à la louche ce qu'a perdu Emmaüs 43 durant la période de confinement, l'association étant habituée à collecter environ 1 000 Tonnes par an. De quoi mettre en péril la structure et sa cinquantaine de salariés ? "Non, il ne faut pas noircir le tableau non plus", tempère Georges Hantz, "mais il n'aurait pas fallu que ça dure plus longtemps". La structure a toujours deux ou trois mois de trésorerie de marge et elle s'est ces dernières années "un peu professionalisée, avec une vision plus économique de l'affaire".
L'équation est cependant sans appel : "durant deux mois, on n'a plus eu aucune recette ni de stock de matériel", constate-t-il, "mais nous sommes une organisation qui n'a aucune visée lucrative et notre mission se poursuit parfaitement puisque nos contrats d'insertion notamment ne sont pas menacés, à la faveur du report de charges de trois mois de l'État".

Maxime Pitavy