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Procès des incendiaires présumés de la préfecture : les premières réactions (VIDÉO)

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:03

L'audience est partie sur un petit rythme et devrait se poursuivre jusque dans la soirée de lundi à mardi. Après avoir évoqué les faits, le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay a procédé à la vision des clichés et vidéos relatant la journée du 1er décembre 2018.
Le président a ensuite retracé la chronologie de cette journée où d'un simple mouvement social, la manifestation a basculé dans la violence. Si on aperçoit sur toutes les images une forte présence de Gilets jaunes, force est de constater que la plupart des personnes que l'on voit notamment jeter des cocktails molotov ne sont pas porteuses de Gilets jaunes, comme l'a sobrement souligné le président.

"Tout était choquant ce jour làautant chez les flics que chez les manifestants, c'est du 50-50"
Pour se défendre, les prévenus ont souvent fait état de violences policières. "Tout était choquant ce jour là", témoigne l'un d'eux, "autant chez les flics que chez les manifestants, c'est du 50-50. Ils étaient au contact, il n'y avait pas de pitié. Ils ont tiré des flashballs à travers les grilles de la préfecture, sans sommation, alors qu'il y avait aussi des femmes et des enfants".
Un peu plus tôt le matin, le président du tribunal avait relevé que des policiers et gendarmes locaux ont été mobilisés en renfort dès 13h. Certains sont allés s'acheter des protections dans des magasins de sport et qu'en tout cas, "il ne s'agissait pas d'unités spécialisées dans le maintien de l'ordre". 

L'ADN de l'un des prévenus sur un cocktail molotov retrouvé dans la cour de la préfecture
La plupart des prévenus peinent à justifier leur participation aux débordements ayant conduit à l'incendie de la préfecture. "Un acte symbolique, pour ajouter ma pierre à l'édifice", tente timidement l'un, "pour protester, mais pas pour détruire", quand un autre répond "je n'ai pas réellement réfléchi... On a sans doute poussé le bouchon un peu loin mais il y avait aussi des violences policières, c'était justifié, à part l'incendie de la préfecture".
Des barrières Vauban ont servi de bélier pour enfoncer les portes de la préfecture, de nombreux projectiles ont été lancés, dont de nombreux cocktails molotov. On a d'ailleurs retrouvé l'ADN de l'un des prévenus sur une bouteille incendiée, dans la cour de la préfecture.

  • Retrouver ci-dessous les premières réactions des avocats des parties civiles et des prévenus

Maxime Pitavy