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Réseau des bibliothèques de l'Emblavez : pas question de tourner la page

, Mise à jour le 27/11/2020 à 09:01

Les bibliothèques et médiathèques sont des lieux de rencontre comme il n'en existe plus beaucoup. "Et en milieu rural, ils sont d'autant plus importants. Comment peut-on parler de "vivre ensemble" et mettre à mal ce qui le permet ?", s'interrogent les bénévoles du réseau des bibliothèques de l'Emblavez. Un réseau qui s'étend sur dix communes -- Vorey-sur-Arzon, Rosières, Saint-Vincent, Malrevers, Saint-Pierre-Du-Champ, Beaulieu, Lavoûte-sur-Loire, Roche-en-Régnier, Chamalières-sur-Loire, Saint-Etienne-Lardeyrol -- au bénéfice de 8 000 habitants. Les plus petites communes préalablement citées, ne comptent pas dans leur rang de bibliothécaires salariés, une cinquantaine de bénévoles s'occupent de l'animation de ces lieux dont la vocation va bien au-delà de la mise à disposition de livres. Au fil du temps, ils ont dépoussiéré l'image des bibliothèques en organisant une flopée d'événements : expositions, conférences, réceptions d'auteurs et d'illustrateurs, spectacles etc.
Une mécanique remise en cause, jusqu'à menacer les rouages
Jusqu'à la fin de l'année 2018, ces bénévoles étaient accompagnés d'une médiatrice, lien indispensable entre toutes les bibliothèques et médiathèques du réseau, elle assurait également des lectures publiques, des groupes d'écoute en dehors des murs de ces bibliothèques, dans les écoles, les crèches, les maisons de retraite. "Elle était aussi la référente pour notre logiciel de gestion, PMB, dont la maîtrise demande une formation particulière", regrettent les bénévoles. Mais une fois la Communauté de communes de l'Emblavez, qui apportait les financements nécessaires au bon déroulement de ce réseau, avalée par l'Agglo du Puy en 2017, toute cette mécanique a été remise en cause, jusqu'à menacer les rouages. Le "club des 73" ne souhaitant pas consacrer les quelque 15 000€ annuels dédiés à la programmation culturelle ainsi qu'à la gestion et maintenance du logiciel PMB dans lequel est répertorié une collection de 30 000 exemplaires et cela grâce au travail des salariés et des bénévoles.
Car en plus de la suppression du poste de médiatrice, c'est le problème de ce logiciel qui a poussé les bénévoles à se mobiliser. Le 31 décembre 2019, le contrat de gestion PMB arrive à échéance. S'il n'est pas renouvelé, le risque est de perdre tous les services à la population pour le catalogage collectif, la mise à disposition de documents importants et l'accès de tous les documents à l'échelle du territoire.
"De vrais moyens humains, matériels et financiers"
Cette inquiétude, les bénévoles et les salariés du réseau en ont fait part à Jean-Benoît Girodet, maire de Saint-Vincent et vice-président de l'Agglo du Puy, ainsi qu'aux neuf autres maires des communes concernées. Le 29 août 2019, une lettre signée par l'ensemble des dix édiles de l'Emblavez a été adressée à Michel Joubert, président de la com' d'agglo. Des démarches qui n'ont pas été vaines, puisque le 9 novembre dernier, les bénévoles ont appris la reconduction du contrat du logiciel PMB pour 2020, "sans toutefois avoir la certitude que ce sera le cas pour 2021, 2022 etc, ni de « référent » pour la liaison avec PMB", insistent les bénévoles qui réclament "une prise en compte par leurs élus pour que de vrais moyens humains, matériels et financiers leur soient donnés pour assurer l'activité culturelle sur le territoire de l'Emblavez".

Contactée par la rédaction de Zoomdici, Madeleine Rigaud, vice-présidente de l'Agglo du Puy en charge de la commission culture et événementiel, n'a pas souhaité évoquer ce sujet avant la rencontre entre le président Joubert et les bénévoles et bibliothécaires salariés du réseau, qui doit avoir lieu la semaine prochaine.
Stéphanie Marin