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Le COP Rugby prêt à muscler son jeu pour rêver de Fedérale 2

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:58

On les a quittés au pied de la dernière marche menant à la Fédérale 2, défaits par une équipe de Montélimar qui avait mis un coup de massue sur les têtes ponotes au match aller. 
L'année précédente, au même stade de la compétition, c'est Rilleux-la-Pape qui avait brisé les espoirs ponots d'accéder à la Fédérale 2.

De la maîtrise et de la sérénité...
De quoi emmagasiner de l'amertume et une volonté encore plus forte de franchir ce pallier une bonne fois pour toute cette année. Qu'est-ce qu'il a manqué ?
"Pas grand-chose et beaucoup aussi...", répond Jean-Sébastien Bignat, "un peu plus de maîtrise et de sérénité pour continuer à faire évoluer notre projet de jeu et aussi nos joueurs individuellement et collectivement. On a aussi manqué de chance dans le tirage avec Rilleux-la-Pape et Montélimar, deux gros morceaux".

... mais surtout de la densité physique
Surtout, pour entrer dans une autre dimension, de nouveaux entrainements sont mis en place entre 12h et 14h cette année "pour pouvoir pallier les problèmes physiques et notamment la densité qu'il nous a parfois manqué lors des matchs de montée", ajoute-t-il.
"On était un peu moins dense physiquement que nos adversaires du haut de tableau", constate le technicien vellave, "depuis mon arrivée, on a bien travaillé sur l'aspect mental, technique et tactique mais pour le physique, on travaillait dans la globalité, pas dans le spécifique". Ce devrait désormais être chose faite avec l'entrée parmi le staff de Aitor Ayala, ancien joueur et entraîneur adjoint aujourd'hui, qui va prendre en charge le volet physique.

----Outre les recrues évoquées ci-contre, "on a conservé tout le monde et c'est très important, avec des automatismes déjà en place", observe le coach ponot.-----"Nos joueurs sont de la région, les gens les ont vus grandir, ils savent qui ils sont... ça créé un lien plus fort"
Mais l'entraîneur du COP rugby ne veut pas non plus mettre la charue avant les boeufs. "Avant de parler de montée, on va déjà assurer le maintien, essayer de l'acquérir le plus vite possible et mettre en route la machine pour pouvoir voir plus loin", tempère-t-il, "on continue à évoluer, dans toutes les parties du club, notamment en équipe sénior car c'est la vitrine du club et on met le bleu de chauffe pour que cette année soit la bonne".
Quelques nouveaux joueurs font leur apparition cette année, avec même une dernière recrue qui arrive la semaine prochaine, de manière à ce que toutes les lignes ont été renforcées. "Mais je ne vous annonce aucun joueur ayant évoluer en Top 14 ou qui part à la coupe du monde", plaisante-t-il, "on n'a pas une équipe faite à grands coups de renforts extérieurs, c'est un peu plus long que d'autres clubs mais c'est notre identité. Si on a l'adhésion des Ponots au projet du club, c'est parce que nos joueurs sont de la région, les gens les ont vus grandir, ils savent qui ils sont... ça créé un lien plus fort".

Nouvelles règles : gros changements et priorité à l'attaque
Avec les nouvelles règles (zone de plaquage baissée, interdiction de plaquages à deux, se redresser dans les rucks pour laisser la zone de plaquage libre, ne plus engager la tête en premier en attaque, etc.), il a fallu faire quelques essais pour s'adapter. Pour le coach vellave, "ça change pas mal de choses et ça entre en vigueur dès dimanche. On va un peu dans l'inconnu et ça va donner des matchs un peu hachés avec énormément de pénalités au début, le temps que les joueurs perdent un peu leurs habitudes".
De quoi modifier le plan de jeu ? "Non, mais pendant longtemps on a dit qu'il était plus facile de défendre que d'attaquer mais aujourd'hui, je pense que c'est l'inverse". Et le technicien de s'essayer à une prophétie : "les meilleures défenses encaisseront cette année presque autant de points que les moins bonnes l'an dernier, avec un nombre d'essais marqués bien plus important". Plutôt de bon augure pour le COP rugby, qui avait une défense moyenne et une très bonne attaque, "mais il faudra mettre le curseur au bon endroit".

En conclusion, nous avons demandé à Jean-Sébastien Bignat quelle serait la clef de la saison ? "Pendant longtemps, j'ai répondu qu'il fallait encaisser un point de moins que l'adversaire", répond-il, "je vous dirai que cette année, ce sera plutôt d'en marquer un de plus".

Maxime Pitavy