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Violences conjugales : le père de famille condamné à 22 mois de prison ferme

mar 16/07/2019 - 13:03 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:57

Des « violences habituelles » à l’encontre de sa compagne. Telle est la qualification des faits reprochés au trentenaire. Aux insultes s’ajoutaient les menaces, les intimidations, le tout très souvent après qu’il ait consommé de l’alcool plus que de raison. Ces violences verbales avaient pour objectif de « la réveiller », de « faire de cette pisseuse une femme à la tête haute et respectable », selon les propos tenus par l’homme dans son procès verbal au moment de sa garde à vue. Une version qui n’a pas changé lors du jugement du prévenu au tribunal du Puy-en-Velay ce lundi 15 juillet.
Des « tapotes pour la réveiller »
Et le trentenaire ne s'est pas limité à la parole, il en est venu aux mains. Là encore sa défense est restée la même parlant de « tapotes » plutôt que de coups « pour la réveiller ». Des gestes « humiliants » selon la substitut du procureur de la République, Marie Moschetti, « qui relèvent pleinement de la violence conjugale. »

Des violences verbales, physiques et in fine psychologiques qui ont duré un an et pris fin le jour où le père de la jeune femme a contacté les forces de l’ordre. Interpellé le 19 mars 2019, l’ancien légionnaire a été placé sous contrôle judiciaire puis en détention provisoire le 18 avril 2019 en attendant son jugement.
Pas une mais deux victimes
Car les violences auraient commencé tandis que la jeune femme était enceinte, un enfant dont il s'est mis à douter de sa paternité. Elles se poursuivront après l'arrivée du bébé. S'il n'y a pas eu de coups portés sur le nouveau-né, des "violences indirectes" ont été reconnues par le tribunal. En plus d'avoir giflé sa compagne alors qu'elle était en train d'allaiter le nourrisson, le père aurait eu d'après les services sociaux départementaux "un comportement inadapté" avec le bébé.
22 mois de prison ferme
La substitut du procureur a requis une peine "qui doit avoir du sens afin de prévenir la récidive", soit deux ans de prison dont six avec sursis assortis d'une mise à l'épreuve de 3 ans, avec obligation de soins psychiatriques et/ou psychologiques, interdiction de rentrer en contact avec les victimes et retrait de l'autorité parentale. Des réquisitions en partie suivies par le tribunal qui a ajouté une obligation de travailler ou de trouver une formation et la révocation partielle d'un sursis prononcé en décembre 2017. L'homme a donc été condamné à 22 mois de prison ferme. L'autorité parentale ne lui a pas été retirée.
Stéphanie Marin