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Mobilisation inattendue pour le 1er mai

mer 01/05/2019 - 16:09 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:57

----Entre 150 et 300 000 personnes ont défilé au plan national. Aucune émeute, mais des scènes de violence contenues dans la capitale avec les premières interpellations de Blacks Blocks. Des groupes violents ont essayé de pénétrer dans un hôpital parisien avant d’être refoulés par les médecins eux-mêmes et les CRS.-----Syndicats et Gilets jaunes à l'unisson
Les revendications syndicales visent la "justice fiscale et sociale" à travers la hausse des salaires et allocations, la protection des services publics et l'arrêt des licenciements et fermetures d'entreprises. On remarque une forte insistance sur la protection des retraites : "ils veulent casser le système par répartition pour un système à points qui est un danger", explique Pierre Marsein, représentant départemental de la CGT, "on veut une protection sociale de haut niveau".
"Macron ne répond à rien et en rajoute une couche au niveau des retraites", ajoute Pascal Samouth, "tout le monde a été scandalisé par les annonces récentes". Les manifestants, entre autres slogans, réclament également "Macron, on veut d'la thune, rends-nous l'Impôt Sur la Fortune".

RIC et demande de voir "l'arrêt des répressions dont sont victimes les manifestants"
Un gilet jaune, Bernard, précise : "on tient à ajouter une revendication qui est d'ordre démocratique". Il s'agit du Référendum d'Initiative Citoyenne ou RIC, qui a pour but de "rendre le pouvoir au peuple". Pascal Samouth affirme que l'action unitaire des syndicats se déroule "dans la continuité du mouvements des gilets jaunes", et que tous les présents souhaitent "l'arrêt des répressions dont sont victimes les manifestants". On retrouve plus tard lors de l’allocution prononcée par les gilets jaunes un hommage aux blessés et mutilés lors des mobilisations de ces derniers mois.

----À noter que Force Ouvrière n'a pas, comme à son habitude, organisé sa propre manifestation, place de la Platrière.-----"Même si Macron ne l'veut pas nous on est là"
Après un rassemblement place Cadelade, le cortège s'ébranle dans le calme au rythme de slogans variés : "la Macronie c'est fini", ou encore "les jeunes dans la galère, les vieux dans la misère, cette société-là, on n'en veut pas !" retentissent le long de la place du Breuil puis du boulevard Saint-Louis.
De retour place du Breuil, les représentants syndicaux profitent de l'estrade installée et prêtée un moment par les bénévoles des 15 km du Puy pour prononcer leurs allocutions. Les syndicats appellent notamment à manifester jeudi 9 mai pour la défense de la fonction publique. L'UNSA encourage à la solidarité avec les réfugiés migrants. Les gilets jaunes scandent "ne nous regardez pas, rejoignez-nous". Bien présents au sein du cortège, ils comptent poursuivre selon Bernard "ce mouvement qui est au four et au moulin depuis 5 mois, et qui est historique", dès ce samedi.

Plus de monde que les années précédentes
300 à 400 personnes en 2016, 400 à 700 l'année précédente (2018), cette année c'est 700 à 1000 personnes qui se sont rassemblées au Puy-en-Velay dans un climat politique troublé. Néanmois, aucun débordement n'a eu lieu au cours de la manifestation. Cette mobilisation traditionnelle du 1er mai qui a d'habitude un "côté un peu plus symbolique" (Pascal Samouth) reflète cette année les conflits et les combats sociaux en cours.


C.C.