Rappel des faits
Ce 11 novembre 2018, la Ponote âgée de 69 ans rejoint son domicile au volant de son véhicule après un passage chez le fleuriste. Il est 17h30, le ciel commence à s’assombrir, mais la visibilité et les conditions de circulation sont bonnes. Alors que le véhicule traverse le carrefour du Pont de Baccarat en direction de l’avenue de la dentelle, il percute une dame quelques mètres après le passage piétons. La victime ne survivra pas à ses blessures.
"C’est comme si elle avait surgi de nulle part"
« C’est comme si elle avait surgi de nulle part. Elle n’est pas arrivée par la gauche, ni par la droite, elle était face à la voiture », s’est défendue la retraitée, la voix tremblante. Un témoignage corroboré par l’exploitation de la vidéoprotection de la ville du Puy. On peut y voir la victime remonter l’avenue de la dentelle, non pas le long du trottoir mais sur la chaussée. « Je n’ai pas voulu lui refuser la priorité. Je roulais doucement. Avant de m’engager sur l’avenue de la dentelle, j’ai jeté un coup d’œil, une fraction de seconde, à droite pour regarder les véhicules qui pouvaient arriver de l’avenue Foch. »
La seconde d’après c’est le choc. La victime percute le capot et le pare-brise du véhicule avant de glisser au sol. Les tests de dépistage d’alcoolémie et de stupéfiants s’étaient révélés négatifs pour la conductrice. La victime quant à elle, était au moment de l’accident, sous l’emprise d’un état alcoolique avec un taux de 1,42g/l de sang. Des traces de psychotropes avaient également été décelées lors des examens physiologiques.
"C’était trop vite par rapport aux circonstances de la route"
Des constatations faites sur la victime jugées « inopérantes » quant aux circonstances de l’accident dans une procédure au pénal selon Marie Moschetti, substitut du procureur. Sans vouloir faire de la conductrice « une délinquante routière », la représentante du Ministère public, lors de ses réquisitions, a pointé du doigt « une faute de conduite, aussi légère soit-elle. On le voit sur la vidéo, elle ne roulait pas à 190 km/h, elle respectait la limitation de vitesse, mais en tout cas c’était trop vite par rapport aux circonstances de la route. » Une portion marquée par un virage et des passages piétons. La substitut du procureur a requis une amende de 1 000 euros et trois mois de suspension de permis.
La sexagénaire a été relaxée par le tribunal correctionnel du Puy.
Stéphanie Marin