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Polignac

Polignac : le carrefour RN102 / ZA de Bleu va (enfin) être sécurisé

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:56

"Ça devient très dangereux et même infernal. Il faut agir avant qu'un drame n'arrive". Le maire de Polignac Jean-Paul Vigouroux réclame un aménagement de ce carrefour depuis son élection, tout comme l'avait déjà fait son prédécesseur. 
Il faut dire que ce carrefour a déjà été le théâtre de nombreux accidents, parfois graves. Le premier magistrat se souvient notamment d'un motard totalement désarticulé...
Même son de cloche du côté d'Altriom, qui emploie une centaine de salariés et qui se bat pour l'aménagement de ce carrefour depuis une dizaine d'années. "C'est un besoin vital et on milite du côté du maire", souligne Matthieu Charreyre, le directeur général d'Altriom.

Environ 140 poids lourds y effectuent chaque jour des allers-retours
Rien que du côté de l'industriel, chaque jour, ce sont environ 140 poids lourds qui effectuent des allers-retours, dont une vingtaine de 38 Tonnes. Rappelons également qu'Altriom a récupéré le marché de la collectivité des Monts et Vallées, l'équivalent de 7 000 Tonnes supplémentaires, en plus des autres collectivités pour lesquelles l'entreprise polignacoise gère les déchets.
Il y a bien sûr plusieurs autres entreprises sur la zone de Bleu et de nombreux salariés. "C'est dangereux, avec par exemple des agriculteurs qui y transitent et de longs temps d'attente qui peuvent conduire certains automobilistes impatients à des comportements à risque", analyse le maire. Quant à Matthieu Charreyre, il préfère s'appuyer sur le registre de l'ironie : "malgré nos demandes, on nous a toujours dit que le secteur n'est pas accidentogène. Alors pourquoi y installer régulièrement un radar chantier ? On s'est presque tous fait flasher un jour ou l'autre à Altriom".

Au pied du podium des départementales les plus fréquentées avec 10 000 véhicules par jour
Avec 10 000 véhicules recensés par jour, cette grande ligne droite de la RN 102 est l'un des axes les plus fréquentés de Haute-Loire (hormis les nationales et l'A 75). La palme revient toujours à la rocade d'Aiguilhe, avec 17 000 véhicules par jour, puis la RD 12 entre Bas-en-Basset et Monistrol (12 000 véhicules quotidiens). Le podium est complété par la RD 500 entre Firminy et Saint-Just-Malmont (11 000 véhicules).

La RN 102 déclassée en départementale
Si l'on a comparé le trafic de cette portion de la RN 102 avec des départementales, c'est parce qu'il est justement dans les tuyaux de déclasser la nationale en départementale, sur sa portion entre le Puy et Coubladour. Le Département serait ainsi pressenti pour assurer la maîtrise d'oeuvre de l'aménagement du carrefour.

Un pont plutôt qu'un rond-point
Côté travaux, l'idée d'un rond-point a rapidement été éliminée car elle imposerait un trop fort ralentissement aux usagers de la route. La réalisation s'oriente plutôt vers un pont qui enjamberait la RN102 pour accéder à la zone.
Quant au calendrier, il faudra encore patienter au moins un an (si tout se passe bien) avant de lancer les travaux, qui pourraient être bouclés en un semestre.

Une demande de cofinancement avec le Département et la Région
"Une première étude technique a permis de vérifier la faisabilité de sécuriser l’intersection grâce à un échangeur dénivelé. Le coût prévisionnel de cette opération est estimé à 1,4 M € HT", a détaillé Franck Paillon, le rapporteur du dossier lors du dernier conseil communautaire.
L'agglo a décidé d’engager cette opération aux côtés de la Région Auvergne Rhône Alpes (intervenant au titre du CPER Etat-Région) et du Département de Haute-Loire. Le cofinancement attendu des partenaires sur cette opération est de 80%.

Un entrepreneur de la ZA victime collatérale du futur aménagement
Victime collatérale de ce futur aménagement : un entrepreneur de la zone de Bleu, que nous ne sommes malheureusement pas parvenus à joindre. Ce prestataire de l'abattoir communautaire a le projet de développer un atelier de découpe de viande sur un terrain de la zone.
Hélas, à l'instar du maire de Polignac, qui déplore "ne presque pas avoir été consulté", il n'a pas été informé du projet de l'agglo et ça risque de bloquer son projet de développement. Il devait en effet récupérer un terrain que la mairie a vendu à l'agglo (la compétence économique étant de son ressort). Un terrain qui pourrait s'avérer bien utile pour le futur aménagement du carrefour, au grand dam de l'entrepreneur, qui a déjà engagé des frais sur ce projet (architecte, etc.).

Maxime Pitavy

10 000 voitures et 140 poids lourds chaque jour à ce carrefour