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La mairie du Puy devrait fournir des locaux aux Gilets Jaunes

mer 23/01/2019 - 18:36 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

Rien n'est encore acté puisqu'il s'agissait d'une première rencontre ce mercredi matin en mairie du Puy. Les Gilets Jaunes n'étaient d'ailleurs guère nombreux, la neige ayant empêché certains de venir à la rencontre du maire Michel Chapuis.
Ce vendredi 18 janvier 2019, lors de la cérémonie des voeux, le maire du Puy avait été interpellé par des Gilets jaunes qui n'ont "pas l'intention de participer au grand débat national", nous précisait-il au terme de la cérémonie, mais qui souhaitent, plutôt que d'être dans la rue les samedis, que les collectivités mettent à disposition une salle pour qu'ils puissent échanger et débattre entre eux sur les futures actions à venir.

"Savoir de quelle manière on pourrait les aider et de quelle manière on pourrait leur mettre à disposition des salles"
"Dans ce sens et compte tenu qu'ils ont été respectueux et qu'ils n'ont, en aucun moment, troublé la séance des voeux, je me suis engagé à les recevoir en début de semaine pour savoir de quelle manière on pourrait les aider et de quelle manière on pourrait leur mettre à disposition des salles", nous avait confié l'élu vendredi soir.
Depuis, difficile d'obtenir davantage d'informations, aussi bien de la municipalité que des Gilets Jaunes, avec le risque que si l'information fuite, des fauteurs de trouble puissent venir perturber la réunion.

----Pas pour tout de suite
Quoi qu'il arrive, ce ne sera pas pour ce week-end et l'acte XI, prévu du côté de Langeac notamment pour protester contre la fermeture de Copirel. Il y aura d'autres réunions au préalable et "c'est à nous de bien nous structurer en assemblée générale. On est déjà en train de créer diverses commissions : une pour la communication, une autre pour les comptes-rendus, une autre encore pour les communiqués, etc."-----Pourquoi pas aussi des moyens informatiques ou humains ?
Sylvain, l'un des Gilets Jaunes présents en mairie ce mercredi matin, nous reçoit sur le rond-point de Lachamp en compagnie de Thierry, lui aussi Gilet Jaune. Il nous retranscrit l'information qui va prochainement émaner de la commission des communiqués des Gilets Jaunes de Haute-Loire : "le but est d'obtenir la réservation de salles pour des assemblées générales internes au mouvement des Gilets Jaunes de Haute-Loire, et d'autres salles pour des assemblées citoyennes, ouvertes au public".
La première servirait au mouvement à se structurer, la seconde vise à "apporter une réponse au grand débat proposé par l'exécutif, qui ressemble pour nous à un monologue, à une pré-campagne européenne", ironise-t-il. Si rien n'est encore acté, "on est confiants quant à l'issue positive", reconnaît Thierry, à savoir des salles fournies par la collectivité. Peut-être que ce soutien pourrait même aller plus loin : des moyens informatiques, avec par exemple une sono, mais aussi des moyens humains (tels des scribes pour retranscrire le contenu des débats), sont envisagés.

Pas question de monter un parti politique en Haute-Loire
"J'ai cru comprendre qu'il y avait un souhait, en tout cas chez nos Gilets jaunes du bassin du Puy, de se structurer et de mettre en place des actions, voire même de créer un parti, se présenter à des élections...", nous répondait Michel Chapuis vendredi soir lors des voeux, "c'est en tout cas les premières annonces qu'ils m'ont faites et on va réfléchir à la façon dont on peut les accompagner, étant entendu qu'il y a bien une chose qui n'est plus acceptable pour nos concitoyens et nos commerçants, c'est de voir la rue envahie tous les samedis".
Les Gilets Jaunes que nous avons rencontrés sont catégoriques : "ce n'est pas une négociation, juste une demande, on n'apporte aucune contrepartie". Quant à l'issue politique du mouvement, ils s'y opposent formellement et assurent que ce ne sera pas le cas en Haute-Loire (la perspective est déjà très engagée sur d'autres territoires de l'hexagone). Une opposition logique selon eux, conscients qu'en grapillant des voix contestataires, ils morcelleraient ce socle électoral et feraient le jeu de la majorité présidentielle.

Maxime Pitavy