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Afpa Haute-Loire : '''plusieurs combats dans un combat'''

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

Nous les avions quittés le 21 novembre 2018, jour d'un mouvement de grève organisé pour protester contre la fermeture du centre Afpa du Puy-en-Velay, situé sur la zone industrielle de Blavozy à Saint-Germain-Laprade. Depuis, les salariés du centre de formation poursuivent leur combat bien loin de baisser les bras après l'annonce du plan social faite par la direction de l'Afpa (Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes) au mois d'octobre. "On va se battre jusqu'au dernier souffle pour que l'Afpa existe et pour maintenir la formation sur le territoire", affirme Laurent Dufaud, animateur socio-éducatif, responsable de l'hébergement et délégué du personnel CGT-Afpa. Et Isabelle Fichet, formatrice depuis 19 ans et déléguée syndicale Sud-FPA, de poursuivre : "l'Afpa est utile à la fois pour les entreprises et notamment dans les secteurs en tension ; et pour les demandeurs d'emploi aussi pour leur permettre de se rediriger vers un chemin social."

>> A lire : Saint-Germain-Laprade : les salariés de l'Afpa en grève

Au fil des semaines, les représentants du personnel ont multiplié les rencontres : des maires, des présidents de communautés de communes, la député LR Isabelle Valentin, mais également le président de la Région AURA, Laurent Wauquiez, ainsi que le préfet de la Haute-Loire, Yves Rousset. A chaque fois, ils ont fait valoir les compétences et le savoir-faire des salariés mais également le potentiel du centre "si la volonté était de maintenir l'activité", précisent Isabelle Fichet et Laurent Dufaud. "Aujourd'hui, nous faisons le travail de la direction", s'exclament-ils.

Alors que l'Etat et la Région sont en pleine négociation pour l'attribution du Plan d'investissement compétences avec à la clé 613 millions d'euros alloués à la formation professionnelle sur toute l'Auvergne-Rhône-Alpes et pour une période de cinq ans, les représentants du personnel de l'Afpa réclament une table ronde "pour organiser la future formation professionnelle sur le territoire". "Aujourd'hui, on a la certitude qu'on a les moyens pour sauver l'Afpa. On n'est pas un centre de formation comme les autres car on a la formation mais aussi d'autres services associés comme l'hébergement par exemple. Nous avons 112 places qui nous permettent de pouvoir accueillir des stagiaires de Brioude ou d'Yssingeaux par exemple et leur éviter de faire des kilomètres tous le jours. J'en appelle à la responsabilité de chaque élu pour que cette table ronde puisse avoir lieu afin de maintenir la formation professionnelle sur notre territoire", insiste Laurent Dufaud. Et d'ajouter : "Ce sont plusieurs combats dans un combat !"
Les conséquences de la fermeture de l'Afpa sur le public altiligérien
Le 21 novembre dernier, Isabelle Fichet expliquait les conséquences de la fermeture du centre Afpa du Puy-en-Velay sur le public altiligérien.  

La situation de l'Afpa du Puy : combat, espoir et paradoxe...

Stéphanie Marin