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Parents nomades : une famille ponote quitte tout

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

"J’ai grandi dans une famille ni voyageuse, ni polyglotte, mais plutôt dans la sécurité et le raisonnable." Adélie, 36 ans, coach de vie et maman de deux enfants, n'était pas prédestinée à devenir un "parent nomade". Elle a commencé par des études scientifiques et a travaillé dans la recherche, dans le secteur médical, un métier où elle se sentait enfermée et qu'elle a donc quitté. Elle rêve depuis petite d'hôtellerie, de cuisine. Et c'est "entre le fromage et le dessert" qu'elle va vivre "un coup de foudre extraordinaire qui va changer sa vie". Elle avait entendu parler d'un restaurant à vendre, et était donc allée y déjeûner : "Le propriétaire m'a proposé de faire mes premiers pas en cuisine à la fin de la saison … et vous l’aurez compris je ne suis plus jamais repartie. J’ai été saisie par son regard, sa gentillesse et sa façon de partager sa passion. Tout ça ne s’est jamais éteint."
Un hôtel-restaurant, une entreprise, deux enfants
Adélie découvre la vie de maman, et la vie au restaurant. Mais ce restaurant n'ayant pas de possibilité de grand développement, le couple se lance à 100% dans une entreprise agroalimentaire, puis débauchée pour ses compétences, Adélie a ensuite rejoint l'entreprise Efusion (actuel OpenStudio) en tant que chef de projet à plein temps. Mais, ayant besoin de plus de proximité avec ses enfants, de les voir grandir, elle s'est lancée à 100% dans son activité de coaching et dans la préparation de ce saut vers l'inconnu. 

"Nous rêvons de tour du monde depuis que nous sommes petits"
Adélie et son mari, rêvent de faire le tour du monde en bateau, à la voile. Puis le projet évolue, ils en parlent, en rêvent. C'est un projet qui a mûri au fil du temps. Et puis, à un moment, on se dit : "Si on ne le fait pas maintenant on ne le fera jamais". Le mari gardait quelques hésitations qui ont été effacées grâce au Festival des Globe-Trotters à Paris. Un salon porté par l'association ABM qui aide les voyageurs et les fait se rencontrer. Lors de ce festival, diverses projections sont diffusées, il y a des conférences, des reportages en immersion, l'occasion de se demander vraiment si "c'est fait pour moi ou pas".

> Découvrir la vidéo : Le déclic qui nous a permis de nous lancer dans notre changement de vie Top départ en vélo, pas de date de retour
La petite famille avait d'abord pensé au camping-car mais ce mode de transport ne leur ressemble pas, c'est exigu et clos. Or ils ont besoin d'ouverture et de nature. "Nous avons voulu quelque chose de simple, le vélo s'est imposé [...] Nous avons bien conscience que cela va être physique, que l'on va devoir s'arrêter souvent, pour nous et pour les enfants [...] Il faut savoir être à l'écoute. Nous n'avons pas de route tracée, nous avancerons au ressenti avec une direction au départ : l'Europe de l'Est." Leur objectif ? Partir au plus vite, idéalement cet été. Pour ce qui est de l'hébergement, l'itinérance se fera la plupart du temps sous tente : "On aime bien ne pas prévoir, on fera du camping sauvage. Et si nécessaire, on dormira dans du dur aussi !"

Gérer son budget pour partir après avoir tout quitté, tout vendu
----Découverte du blog : https://parentsnomades.com/-----"Pour ce projet nous n'avons pas d'idée arrêtée de budget, mais nous avons au moins un an devant nous." En soutien financier pour leur projet, Adélie propose du coaching, puisqu'elle est actuellement coach de vie, un service qui fonctionne aussi très bien à distance. Cette activité de "Digital Nomade", entreprise digitale itinérante, sera l'une des sources de revenus sur lequel le couple pourra compter en attendant de peut-être travailler à l'étranger. Re-créer un restaurant en Europe de l'Est peut-être ? "En tout cas, il ne faut pas être matérialiste", précise Adélie. Et puis sur place, la famille compte sur la générosité des habitants en allant chez ceux qui ouvriraient leurs portes. Cette famille sera nomade à 200% : "On vend tout, on quitte tout. Pour vivre l'expérience à fond." Famille, amis, enfants, quelles sont les réactions ?
"Nous avons compris rapidement que c'était à nous de rassurer les gens, et non pas l'inverse." L'objectif est d'être plus proches de nos enfants, de passer plus de temps avec eux. Pour cette expérience, Tom, 3 ans, ne se rend pas encore compte. Lou, la plus âgée, ressent une vague de liberté mais appréhende de quitter ses grands-parents. La vidéo à venir sera justement l'interview d'une famille, avec la question : Comment avez-vous géré le changement ?

A.M.