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Une "journée laitière" pour cibler les perspectives d'avenir

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:55

S'appuyant sur une enquête réalisée en 2017 par la Chambre d'agriculture de la Haute-Loire, la FDSEA et les JA de Haute-Loire tenteront lors de cette "journée laitière" avec l'appui d'intervenants tels que Benoît Rouyer, économiste au CNIEL (Centre National Interprofessionnel de l'Economie Laitière) de déterminer les axes de développement de la production laitière dans le département.

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Que dit cette enquête réalisée par la Chambre d'agriculture de la Haute-Loire ?
L'enquête réalisée auprès de 1482 exploitations laitières en activité en 2017, permet d'abord de dresser un état des lieux de la production laitière de la Haute-Loire, le premier département laitier de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ainsi, en 2017, on comptait 1 600 producteurs de lait conventionnel et bio pour une production globale d'environ 417 millions de litres de lait par an. L'enquête démontre également que le département perd chaque année entre 4 et 5% de producteurs, soit 40 à 60 millions de litres de lait. Une perte qui s'explique notamment par la fermeture d'exploitations lors de départs en retraite, ainsi que par des changements de production. "La question que l'on doit se poser, c'est : quel travail devons-nous faire pour rendre cette activité attractive et attirer des jeunes, qu'ils soient repreneurs ou créateurs ?", lance Eric Richard, président de la section laitière à la FDSEA 43. "Recréer de la valeur à travers la filière et la conserver jusqu'aux producteurs", serait la première piste à suivre. Une réflexion qui fait directement référence au marché du lait bio.

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"Le bio au prix du conventionnel, ce n'est pas possible"
Au début du mois de novembre, des responsables des sections laitière et bio de la FDSEA s'étaient rendus dans le magasin Carrefour à Brioude pour faire annuler une opération promotionnelle liée au programme Act For Food, sur une gamme de bouteilles de lait bio vendues 0,87 euros le litre. "Le bio au prix du conventionnel, ce n'est pas possible parce que pour passer en bio, le laitier doit accepter d'être moins productif lors des trois premières années", explique Eric Richard. La Haute-Loire compte 160 producteurs de lait bio en place ou en phase de reconversion pour une production de 30 à 35 millions de litres par an. Lors de leur passage chez Carrefour à Brioude, les représentants de la FDSEA avaient ainsi fait retirer les palettes de ce lait bio vendu à prix cassé et cassant pour les producteurs.
Stéphanie Marin