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Le Samu 43 et ses 100% d'appels décrochés

jeu 23/08/2018 - 13:07 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:54

Cette enquête menée par Le Point dans le cadre d'un dossier spécial "Hôpitaux et Cliniques - Le palmarès 2018", intervient huit mois après l'affaire Naomi Musenga, la jeune femme âgée de 22 ans est décédée quelques heures après avoir été moquée par deux opératrices du Samu, à Strasbourg. Au mois de mai dernier, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, avait affirmé au micro de France Inter que le décès de Naomi Musenga "a permis de révéler des dysfonctionnements [...] Aujourd'hui me remontent des agences régionales de santé des signalements beaucoup plus fréquents qu'avant. Il y a eu une prise de conscience, je pense, dans les services des Samu de la nécessité de faire remonter les dysfonctionnements, ce qui n'était pas le cas avant". 

En 2016, "sur les 29,2 millions d'appels passés aux 101 centres de réception et de régulation des appels des Samu, 24,6 millions seulement ont reçu une réponse d'une personne physique", révèle donc l'hebdomadaire d'information après avoir décortiqué la base de données de la SAE. En cause, un manque de moyens, d'organisation, entre autres.
Un classement des bons et des mauvais élèves
Dans un tableau sur lequel figurent les données de l'année 2016 des 94 Samu transmises au ministère de la Santé, la Guadeloupe et Paris apparaissent comme les plus mauvais élèves avec un taux brut d'appels décrochés de 42,7% et 49,8% et un nombre moyen d'appels par assistant de régulation médicale (ARM) et par heure de 20,7 et 14,63. Samu-Urgences de France recommande que 99% des appels soient pris par les ARM. 

Du côté de la Haute-Loire, le Samu 43 au Puy-en-Velay affiche un taux brut d'appels décrochés de 100%. Quant à savoir le temps d'attente du patient pour réussir à joindre le Samu, il reste inconnu car non renseigné. Le Samu 43, qui figure à la septième place du tableau d'honneur réalisé par Le Point, reçoit en moyenne 9,86 appels par ARM et par heure.
Stéphanie Marin