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Yssingeaux

Des lectures en scène gourmandes de mots à Lapte

dim 05/08/2018 - 13:06 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:53

Chaque année, le GAL (Groupe d'Animation de Lapte )  propose une palette  variée de lectures en scène, stages et spectacles. Vendredi 3 Août en soirée, un spectacle intitulé "Elle et Lui", interprété par Monique Jouvancy et Patrick Gay-Belille, de la Cie Lectures à la carte, était donné à Lapte dans le cadre du 21 ème Festival des 7 lunes. Ces textes sont issus des "conversations conjugales" de l'auteur Danièle Sallenave.

De l'art d'aimer
Ce soir-là, une trentaine de dialogues courts a mis en scène une femme et son mari, la cinquantaine, sans enfant. Entre eux, la parole circule vive et vite, d'autant plus qu'elle touche à des futilités : la qualité du beurre, la manière d'accomoder les oeufs, l'envie d'avoir un chat à la maison. Leurs répliques s'enchaînent, telle une partie de ping-pong athlétique, rythmée par le bling bling d'une sonnette de table. Mais leur conversation aborde parfois des thèmes plus intimes, comme le mariage, le désir, l'ennui, l'amour, qui peut-être, a cessé de vivre en eux. Comprenne qui voudra ou entendra.

Des sujets universels
Une cinquantaine de spectateurs ont dégusté ce huit-clos conjugual dans le cadre authentique de la Béate des Chazelies, en pleine nature, à Lapte.
A la sortie, Jeanine, 76 ans, et Marc, 75 ans, venus de Retournac, étaient unanimes. "On a vraiment passé un bon moment. Par contre, il faut avoir vécu pour apprécier ce texte ; ça m'étonnerait que des jeunes se reconnaissent dans cette photographie du couple qui a passé un cap", reconnaissaient-ils rieurs.
Même constat pour Mireille, 70 ans, et Bernard, 75 ans, qui eux sont arrivés de Montbrison dans la Loire. Lui a participé au stage de lecture à voix haute animé par la Cie Div'art durant la semaine. La restitution s'est d'ailleurs faîte quelques heures auparavant. Quant au spectacle, "Il y a dans leurs échanges des sujets universels. Forcément, il y a des choses qui résonnent en nous", résumait-il malicieux.
C'était aussi l'avis de Bianca, Laptoise de 64 ans, qui découvrait le festival pour la première fois : "on adhère à fond. C'est tellement léger. Et on se reconnaît dans certaines situations, c'est ça qui est drôle", commentait-elle.

M-A.B.