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Plus de 80 postes menacés chez Enedis en Auvergne-Rhône-Alpes

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:52

Une centaine de sites sont occupés, depuis six semaines pour les plus précoces, en France. Du côté de la Haute-Loire, depuis le 3 avril dernier, les salariés se mobilisent pour l’organisation d’un nouveau service public de l’électricité et du gaz, la généralisation du statut d'énergéticien pour tous les travailleurs du secteur et la défense de leur pouvoir d’achat.

« Plusieurs mobilisations ont eu lieu en mars, avril et mai. Dernièrement, les salariés ont décidé de hausser le ton parce que les négociations n’avancent pas à la hauteur de ce qu’ils attendent. Ils souhaitent faire comprendre à leurs employeurs qu’il est urgent d’avoir des réponses », a précisé Aurélien Mingot, secrétaire général de la CGT Energie Haute-Loire, présent ce mercredi sur le site Enedis-GrDF du Puy-en-Velay.
2 500 postes menacés en France, 84 en région, 3 en Haute-Loire
« Enedis, aujourd’hui a choisi une orientation politique plus que régressive suite à l’implantation de Linky sur tout le territoire français et propose de découper son activité totalement différemment en supprimant 2 500 emplois d’ici à 2020 pour Enedis et 11 000 pour l’ensemble des entités du groupe ex EDF-GDF », a ajouté Aurélien Mingot.

Sur la région Auvergne-Rhône-Alpes, 84 postes sont menacés « dont entre 45 et 50 postes de techniciens et techniciens spécialisés donc les salariés qui interviennent au plus près du réseau, ceux qui dépannent, qui sont par tout temps et à toute heure au service de la population. » Sur le plan départemental, des négociations sont en cours pour maintenir les trois postes qui seraient menacés, « sans compter les départs en retraite qui pourraient ne pas être remplacés ».
Un mouvement, mais sous quelle forme ?
Pour l’heure, les salariés GrDF-Enedis du Puy, rejoints par ceux des sites de Brioude, d’Yssingeaux et de Langogne ; se contentent d’occuper le site Sainte-Catherine, « mais ça évoluera en assemblée générale en fonction des négociations, plusieurs choses sont envisagées », confie le représentant CGT Energie 43. Il n’est pas exclu par exemple « d’intervenir sur le réseau pour faire prendre conscience de la nécessité d’un service public de l’énergie. On ne s’interdit pas de réduire à minima la précarité énergétique en refusant d’aller pratiquer des coupures pour "impayés" que ce soit sur le gaz ou l’électricité. »

« Si on doit intervenir sur un incident, reprend Aurélien Mingot, on basculera les usagers en heures creuses pour qu’il aient de l’électricité à tarif réduit. On veut agir sur l’économie mais on ne veut pas se mettre la population à dos. »
Stéphanie Marin