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Manif du 22 mai : tous sous un même drapeau

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:52

« Nous sommes plus d’un millier [800 selon les Renseignements Généraux, Ndlr], et c’est déjà pas mal ! ». A ces mots de Roland Thonnat, secrétaire général de l’Union Départementale FO, on comprend que le taux de participation n’a pas tout à fait été à la hauteur des attentes. Il faut dire qu’ils étaient 3 000 dans la rue, selon les organisations syndicales lors de la manifestation du 22 mars 2018.


L'unité plus que la quantité
L’unité syndicale (FO, CGT, FSU, CFECGC, CFDT, Unsa, Solidaires et CFTC) n’a pas à rougir de son action menée ce mardi 22 mai, le long des rues du Puy-en-Velay, depuis la place Cadelade, jusqu’à la préfecture de Haute-Loire. Ce que l’on retiendra, c’est l’engagement commun « contre les « agressions sociales » que le gouvernement et le patronat mettent en place ».

« L’État réduit tout, il veut supprimer la fonction publique dans son ensemble. Si on ne fait rien, ça va être une catastrophe et les gens doivent en avoir conscience », s’inquiète Sandrine Laffay, responsable CGT des agents territoriaux. 

Dans le cortège des manifestants, Jean-Louis Neflot-Bissuel, co-secrétaire départemental de la FSU, se réjouit : « C’est important d’être unis parce que d’habitude, il y a toujours des syndicats de scission qui sont là pour faire des compromis. Aujourd’hui, tout le monde est dans la bagarre. C’est quand même un vrai soulagement de sentir que même les syndicats que l'on dit "réformistes" se sentent lésés dans l’affaire. »
« Un rassemblement de transition »
Cette fois encore, nous avons pu noter la présence dans le cortège des personnels des hôpitaux et des maisons de retraite, des agents territoriaux, des enseignants, des retraités rejoints par des délégations du ferroviaire et de la métallurgie, ainsi que des représentants du secteur privé (Pôle Emploi, Action-sociale, sécurité sociale, etc). « Nous sommes tous touchés par la politique du gouvernement tant au niveau de la représentation du personnel que de l’emploi en lui-même », affirme Roland Thonnat pour FO.

Et de reprendre : « Aujourd’hui, c’est un rassemblement de transition qui donnera des suites évidentes. On fête le cinquantenaire de Mai 68, et ce qui s'est passé en ce temps-là pourrait bien se reproduire. On souhaite que le gouvernement arrête la privatisation des services publics notamment au niveau de l’hôpital, qu’il remette les moyens nécessaires. Il y a un vrai scandale qui est en train de se dévoiler à travers la mort de patients à cause d'un manque d’encadrement, un manque de moyens. Mais la problématique est la même au niveau de l’école et au niveau du ferroviaire, etc. »



Une vue d’ensemble des revendications portées par l’unité syndicale
L’unité syndicale s’est donc mobilisée au Puy, ce mardi 22 mai, pour défendre le statut des fonctionnaires, réclamer l’arrêt des suppressions de postes et exiger des créations d’emplois notamment par la titularisation des contractuels et des contrats aidés. Ils ont également exigé des conditions de travail plus dignes, une augmentation des salaires par une revalorisation immédiate du point d’indice et refusé, entre autres revendications, « l’augmentation de la CSG qui tend vers le fin des cotisations sociale et donc de la sécurité sociale. »

« On s’attend à avoir un geste de la part du gouvernement mais on sait pertinemment qu’ils camperont sur leur position. Ils font partie d’un grand courant de pensée purement néo-libéral, ce n’est pas demain que l’on va avoir la recréation de 20 000 postes ne serait-ce que dans l’Education nationale », conclut Jean-Louis Neflot-Bissuel pour la FSU.  

Le prochain rendez-vous est donné le samedi 26 mai 2018 à 11 heures sur la place Cadelade au Puy pour défendre "l'égalité, la justice sociale et la solidarité".

Stéphanie Marin