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Les salariés de Copirel craignent de se faire endormir

lun 16/04/2018 - 18:46 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:52

Une augmentation de la cadence, des conditions de travail en berne et "un mépris de la direction" : ce sont les principaux motifs de mécontentement des salariés de Copirel, qui avaient déjà initié un mouvement de grève en 2011, pour des faits sensiblement similaires.

De sept à onze matelas par heure : objectif "inatteignable" avec cette "organisation catastrophique"
Depuis trois ans, le nouveau directeur du site altiligérien aurait remis de l'huile sur le feu, "exerçant une forte pression sur les salariés", selon le secrétaire général du syndicat CGT 43, "et se montrant parfois incorrect avec notamment les salariés de la production".
C'est simple : d'une cadence de 7 matelas par heure, il a été demandé aux unités de production de grimper à 11 matelas par heure, sans aucune contrepartie financière et surtout, "sans modification du process mais avec des matelas plus lourds", poursuit le cégétiste. Un objectif qui serait "inatteignable" compte tenu de "l'organisation catastrophique" du site de Mazeyrat-d'Allier selon la délégué CGT Hélène Seguy. 

Certains la boule au ventre, d'autres en pleurs... et l'absentéisme progresse
Il manque parfois du fil, parfois de la mousse, parfois du tissu... L'approvisionnement en matière n'est pas à jour et bloque la production. Au point de susciter un profond mal être chez les employés.
"Beaucoup viennent avec la boule au ventre car on ne peut plus travailler, j'ai vu des collègues en pleurs et l'absentéisme progresse car on ne se sent pas du tout écoutés", proteste la déléguée syndicale, qui déplore que lors du débrayage amorcé ce vendredi 13 avril, la direction n'est même pas tenu compte de la protestation et qu'aucun dialogue n'ait été initié.

"On ne demande qu'à préserver notre site et travailler dans de meilleurs conditions"
"On est très déçus et on a décidé de reconduire la grève ce lundi, et on continuera jusqu'à être reçus", prévient Hélène Seguy, qui tient à préciser : "on ne demande qu'à préserver notre site et travailler dans de meilleurs conditions. On ne demande même pas des indemnités ou des revalorisations salariales, on veut simplement un meilleur dialogue, une meilleure organisation dans le travail et surtout, du respect".
Au coeur des préoccupations des 84 salariés de Mazeyrat-d'Allier : la crainte de ne voir l'outil de travail démantelé à petit feu afin de faire chuter la productivité... et ainsi justifier une fermeture prochaine. 

Jointe par téléphone, la direction n'a pas souhaité communiquer.

Maxime Pitavy