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En 2017, "seulement" deux attaques du loup recensées en Haute-Loire

mer 28/03/2018 - 20:10 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:52

Difficile parfois de faire le grand écart et pourtant, ce nouveau plan loup a pour objectif d’élaborer une nouvelle méthode de gestion de l’espèce, fondée sur une meilleure connaissance de l’espèce et de ses modes de vie, pour mieux la protéger, tout en permettant également la protection des troupeaux et des éleveurs.

Une multitude d'attaques imputée au loup : peu sont avérées
Des bêtes dévorées, on en recense 24 en Haute-Loire en 2017, soit 35 % des 67 cadavres annoncés comme des victimes du loup dans un premier temps. Depuis le dernier comité (23 janvier 2017), cinq observations ont pourtant été signalées aux services de l'État mais les analyses de l'ONCFS (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) ont conclu qu'aucune de ces observations ne pouvait être retenue comme pouvant attester de la présence d’un loup.
Dans ce même intervalle, une multitude d'attaques a été imputée au loup, que ce soit à Ste-Florine, St-Haon, Vergongheon, St-Front, Solignac, St-Germain-laprade, St-Pierre-du-Champ, St-Jean-de-Nay, St-Bérain ou encore Yssingeaux : à chaque fois, la présence du loup a été formellement écartée.

Pour indemniser les éleveurs, parfois, "on achète la paix sociale"
Pour rappel, en 2017, deux attaques ont été reconnues par les services de l'État : d'abord à Saint-Julien-du-Pinet, où 16 brebis et 5 béliers ont péri), puis à Chanaleilles (deux brebis et un bélier), les deux en novembre. Plus récemment, deux cadavres de poulains ont fait l'objet d'analyse (à La Beysseyre Saint Mary et à Céaux d'Allègre), et la responsabilité du loup a été écartée.
Comme l'avait alors exposé Zoomdici, la question des indemnisations peut inciter à pointer du doigt le loup plutôt que les chiens errants et parfois, "on achète la paix sociale", nous confiait le secrétaire général de la FDSEA de Haute-Loire Thierry Cubizolles.

Des aides pour se protéger en très nette augmentation : de 65 247 à 106 422 €
Pour se protéger de potentielles attaques du loup, les éleveurs peuvent s'équiper (filets de protection, chiens patou, aide humaine pour une surveillance accrue des troupeaux, etc.) et bénéficier de crédits de l'État et de l'Europe (via le FEADER, Fonds européen agricole pour le développement rural).
Sur 59 demandes, 30 dossiers ont été jugés recevables en 2017 en Haute-Loire pour une somme totale de 106 422 €. C'est une très nette augmentation (+38,7%) par rapport à 2016 (65 247 €).

----La reconduction en août 2017 des deux arrêtés de 2016 autorise des tirs de défense jusqu’au 30 juin 2022 pour St Christophe d’Allier et pour St Haon.-----Un nouveau zonage
Mais pour prétendre à ces aides, il faut appartenir à un certain zonage, qui vient d'évoluer en Haute-Loire en 2018 avec trois communes de plus dans le premier cercle (total de neuf) mais 58 de moins dans le deuxième cercle (total de 45).
Un nouveau zonage établi "en accord avec la profession agricole", souligne la préfecture et si des éleveurs n'appartenant pas à ces zones subissent une attaque de loup, ils pourront bénéficier d'indemnisations malgré tout.

Jean-Luc Cario est le chef du service environnement à la Direction départementale des territoires de Haute-Loire. Il explique les critères qui ont été retenus pour établir ce nouveau zonage.