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Emilie, une passionnée d'agriculture

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:51

Passionnée depuis le berceau
Emilie Masclaux est née le 24 janvier 1998 au Puy-en-Velay. Elle grandit à Solignac-sur-Loire où elle réside encore. Depuis le berceau, elle est "passionnée par les animaux quels qu'ils soient", confie-t-elle.
Après un bac pro puis une seconde générale, elle s'oriente vers un bac S au lycée Simone Weil du Puy. La Solignacoise a toujours souhaité s'orienter vers le monde agricole. Elle insiste cependant : sa famille ne l'encourage pas tout de suite dans cette voie.
Finalement, à force de ténacité et de passion, elle finit par entrer en BTS production animale au CFA de Bonnefont à Brioude en septembre 2016.
Ses deux grands-pères étaient agriculteurs, son oncle également. Depuis toute petite, Emilie Masclaux aime donner le biberon aux vaches, elle aime les observer, les bichonner... Sa soeur, de deux ans sa cadette, a d'ailleurs attrapé le même virus.

> Lire aussi : D'après une étude nationale de la MSA, les agricultrices gagnent 30% de moins que leurs homologues masculins

Une femme de caractère
Avec ses deux maitres d'apprentissage, Michel Granvejean, exploitant agricole à Eyssac (commune de Sanssac-l'Eglise) et Laurent Boit, exploitant agricole à Naves (commune de Saint-Christophe-sur-Dolaizon), elle tisse de véritables liens qui vont au-delà des simples échanges élèves-enseignants.
Tous deux sont d'accord pour nous dire qu' "Emilie sait ce qu'elle veut, véritable passionnée elle est volontaire, tenace, elle apprend vite, il faut presque la freiner parfois...", ajoutent-ils. L'intéressée confie d'ailleurs que "dans ce monde à majorité d'hommes il faut avoir du caractère ! "

----Le gouvernement présente ce jeudi 8 mars, journée des droits des femmes, une cinquantaine de mesures pour faire reculer les inégalités. A l'école par exemple, un référent sera nommé dans chaque établissement à la rentrée 2019. Il prendra en charge les problèmes de sexisme ou de harcèlement entre élèves.-----1ère féminine au Trophée du meilleur pointeur
Tout juste revenue du salon de l'Agriculture à Paris, où elle a passé neuf jours de travail non stop, la jeune femme n'a eu qu'une courte nuit de répit avant de reprendre le chemin de Bonnefont ce lundi 5 mars 2018.
Durant le salon, le planning était plus que chargé : les concours, le soutien aux amis venus concourir dans d'autres catégories, les stands à visiter, les échanges avec d'autres filières, etc. Ce vaste programme ne laissait guère de place au sommeil (rarement plus de quatre heures par nuit). Durant le salon, Emilie Masclaux a fini 6ème meilleur pointeur dans la catégorie jugement de race montbéliarde. La joie est aussi d'être la première des filles car elles ne comptaient que huit candidates au total, sur les 32 Jeunes Pro en lice.

Les filles aussi ont leur place
Alors, être une femme dans ce métier représente-t-il un atout ou un désavantage ? La réponse d'Emilie Masclaux :

----Ce mercredi 7 mars, le gouvernement a présenté l'une des mesures phares de son plan de lutte. D'ici quatre ans, les entreprises de plus de 50 salariés qui conserveraient des écarts de salaires injustifiés entre les hommes et les femmes seront sanctionnées financièrement.
-----Un rêve : avoir sa propre exploitation
Ce qui passionne énormément la jeune fille c'est la génétique, et plus précisément "le plan d'accouplement". Elle aime sélectionner les taureaux pour améliorer sans cesse la qualité des troupeaux. 
Plus tard, Emilie Masclaux souhaite avoir sa propre exploitation, un rêve selon elle. Mais pour l'heure, elle se concentre sur son examen de fin d'année, avant d'envisager quoi que ce soit. Elle souhaite avant tout véhiculer une image positive du monde agricole et de ces différents métiers.

M.G.