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Zoom sur le service civique, un tremplin vers les métiers du sport

mar 27/02/2018 - 16:53 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:51

Depuis le mois d’août 2016, le CDOS (comité départemental olympique et sportif) de la Haute-Loire possède l'agrément (délivré par la Direction Départementale de la Cohésion Sociale) pour être une plate-forme d'intermédiation dans le cadre du dispositif "Service Civique".
En moins d’un an d’existence, on constate que l'engouement est au rendez-vous puisque près de 25 jeunes volontaires se sont déjà engagés au sein d'une association sportive altiligérienne.

Faciliter les démarches administratives
C'est principalement un service d'intermédiation et d'accompagnement que propose le CDOS pour accueillir des services civiques sur des missions d'intérêt général afin de les appuyer dans leur développement associatif.
Ainsi, le CDOS facilite les démarches administratives, "dans une démarche bienveillante", précise son Président Jean-Pierre Vaggiani, et permet aux associations d'accueillir les volontaires sans que l'association ait besoin d'avoir un agrément.

----Les associations qui accueillent des services civiques depuis la rentrée de septembre oeuvrent dans des domaines variés : on retrouve du football, masculin et féminin, des arts martiaux, du tennis, du handball ou encore du handibasket.-----Le seul critère de sélection, c'est la motivation
Pour bénéficier de ce type de contrat, il faut avoir entre 16 et 25 ans. Le contrat s'établit sur une durée de six à douze mois à raison de 24 heures par semaine. Le coût est de 70 € pour la structure d'accueil et la rémunération est d'environ 570 € net par mois. "Le service civique, on ne le fait pas pour la paye mais plus sur la base du volontariat et dans la perspective de travailler dans le sport ensuite", nous confie l'un des jeunes volontaires. Le seul critère de sélection, c'est la motivation.
Même dans le domaine du sport, les thématiques sont variées : elles vont de l'aide au développement de la pratique féminine à la citoyenneté (lutter contre les incivilités notamment), en passant par la santé en encourageant une pratique régulière dans un objectif de bien-être.

Complémentarité et transmission 
"Les volontaires aident mais ne remplacent pas", insistent les représentants du CDOS. C'est le principe de la complémentarité : les missions proposées aux volontaires ne peuvent se substituer à celles des salariés et bénévoles. Elles ne peuvent donc pas être indispensables au bon fonctionnement des organismes mais doivent plutôt reposer sur des actions innovantes.
Le service civique est aussi un temps de transmission : pour le jeune volontaire, ce doit être un temps de réflexion et de maturation de son projet d'avenir (parmi les jeunes rencontrés en Haute-Loire, beaucoup veulent devenir éducateur sportif), mais aussi plus largement de son parcours et de sa vision du monde. 

Le service civique, un bon tremplin professionnel ?
Alexandre a 21 ans et il intervient auprès du club de foot des Sauveteurs Brivois dans le cadre de son service civique.
Comment est-ce que tu as eu vent de cette opportunité ? Qu'est-ce que ce service civique t'apporte ? Pour toi, c'est un bon tremplin professionnel ?

"Pour ensuite pouvoir obtenir un diplôme d'éducateur sportif"
Le projet professionnel d'Alexandre est clairement en corrélation avec son service civique : "à terme, selon les subventions et j'espère qu'en touchant du bois ça sera bon, je voudrais passer un BPJEPS (ndlr : brevet professionnel de la jeunesse, de l'éducation populaire et du sport) en alternance l'année prochaine avec ce même club pour ensuite pouvoir obtenir un diplôme d'éducateur sportif", nous répond-il.
Et pourquoi pas ensuite aller chercher un peu plus haut, à l'image du coach de l'équipe première de Brives-Charensac, Cyril Vigier, "un modèle au sein du club" car il passe notamment un diplôme d'État supérieur et qu'il est à Clairefontaine une semaine par mois avec d'anciens professionnels, ce qui fait rêver plus d'un jeune joueur.

"C'est l'occasion de rendre la pareille"
Enfin, il y a un lien affectif entre le jeune homme et le club brivois car "c'est quand même le club où j'ai débuté", témoigne-t-il dans un rire teinté d'émotions, alors qu'il s'est d'ores et déjà entendu avec le club pour pouvoir rester encore un peu plus au terme de son service.
Il faut dire que son tuteur, Stéphane Alain, est aussi le coach qui l'a fait débuter à l'âge de six ans ! "C'est super de pouvoir travailler avec quelqu'un qui vous a formé", conclut Alexandre, "et c'est l'occasion de rendre la pareille".

Maxime Pitavy