Je signale une erreur

Précisez éventuellement la nature de l'erreur

Tous

Yssingeaux

Lavalette : « mon flotteur a plongé et le combat a commencé »

mar 16/01/2018 - 18:12 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:50

Voici la version officielle du récit que fait Olivier Paillet de sa pêche, même si quelques variantes ont pu ça et là être entendues dans l’euphorie.
« Ce samedi 13 janvier, j’étais au barrage de Lavalette et je pêchais au vif le sandre ou le brochet, commence-t-il, je profitais du soleil car pas de touches à l’horizon.»
On se demande toujours comment font les pêcheurs pour ne pas laisser tomber au bout d’un moment.
La plupart des débutants, canne en main, sont d'abord enthousiastes, mais font généralement preuve par la suite d'un piteux manque de persévérance. À croire que la première technique c’est déjà la patience.

«Le moulinet Mitchell hurlait...»
Et en effet, « vers 11 h 20, mon flotteur a plongé et le combat a commencé, narre soudain plus intensément Olivier qui se prend au jeu, je ne savais pas ce que c’était à cet instant. La bête était costaude et la canne pliait.»
C’est le moment où la plupart des gens, pris de panique, lâcheraient leur gaule. Un abandon honteux, mais à relativiser si l’on est seul.
Ce n’est pas la première fois qu’un pratiquant de ce loisir aquatique s’accommoderait d’une vérité "autre" à raconter à son retour.
Mais pas Olivier qui, lui, est est un vrai pêcheur. Dans son combat avec l’animal, il passe sans trembler le point de non-retour. « Le moulinet Mitchell hurlait, j’avais peur qu’il explose, en rajoute-t-il sciemment, car, nous-confie-t-il, il faut tenir le lecteur en haleine.»

«1,12 mètre pour 10,9 kg»
Au bout de cinq minutes, « le poisson a bondi hors de l’eau. J’avais identifié mon adversaire. C’était le brochet de ma vie et pas question qu’il reste au fond de l’eau.»
Après une âpre lutte et « d’innombrables départs, j’ai pu enfin le mettre dans l’épuisette que je n’arrivais pas à tenir d’un bras, explique l’homme, j’ai lâché la canne et transporté ma prise à 10 mètres du bord. On est jamais trop prudent. Au total il m’a fallu un peu moins de 20 minutes.»
Remis de ses émotions, Olivier a réalisé qu’il venait de faire une prise record, qu’il a mesurée, non par vanité – tout de suite les grands mots – mais pour la science !
« Ce brochet fait 1,12 mètre pour 10,9 kg », en parle-t-il d’ailleurs encore au présent, puisqu'immortalisation il y a eu (toujours pour la science).
On laissera les spécialistes homologuer la prise d’Olivier dans la hiérarchie des pêches exceptionnelles effectuées au barrage de Lavalette, où elle va certainement figurer en très bonne place.

J.J.