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Grippe : pas vraiment d'épidémie en Haute-Loire

ven 05/01/2018 - 11:49 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:50

Selon le réseau Sentinelles, qui publie ce jeudi son bulletin hebdomadaire, 683 personnes sont atteintes pour 100 000 habitants dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, un chiffre nettement supérieur à la moyenne nationale (527 cas sur 100 000 habitants).

Les régions les plus touchées
Les régions les plus touchées sont Provence-Alpes-Côte d’Azur (778 cas pour 100.000 habitants), Auvergne-Rhône-Alpes (683 cas pour 100.000 habitants) et Normandie (593 cas pour 100.000 habitants). La quasi totalité des régions présentent une activité forte. 

Une augmentation de près de 80 % dans notre région
Lors de la dernière semaine de 2017, le nombre de cas de grippe a augmenté de 78% dans notre région. S'il est fréquent de constater une épidémie de grippe en hiver, cette année, ce qui est assez exceptionnel, c'est la montée très rapide du nombre de cas.
Au total, en France, le nombre de personnes ayant consulté un médecin généraliste pour une grippe est en effet passé de 355 000 à 704 000 durant la semaine dernière.

----En décembre, 42 prélèvements ont été réalisés et seulement 11 étaient positifs. Depuis le 1er janvier, ce sont 21 prélèvements qui ont été effectués : seuls six se sont révélés positifs.
-----Quelle situation en Haute-Loire ?
Compte tenu de la faible population du département, la donnée régionale n'est pas forcément pertinente à une échelle départementale. Nous avons donc sollicité l'hôpital du Puy pour dresser un premier état des lieux. Et la situation est loin d'être alarmante. Aucun décès ni aucune admission en réanimation ou pédiatrie n'a été enregistré cet hiver.
"On demeure vigilants mais il n'y a pas vraiment dépidémie de grippe en Haute-Loire", nous confie-t-on au service communication, "ça peut toujours arriver plus tard, mais pour l'instant, nous ne sommes pas sous tension". Si le service des urgences voit passer 80 à 100 personnes chaque jour, c'est sa fréquence habituelle, avec une hausse des hospitalisations en janvier (mais aucun lien avec la grippe).

"Le vaccin est bien adapté à certaines souches, et beaucoup moins à d'autres"
Même son de cloche du côté des médeceins généralistes. Roland Rabeyrin, Président du syndicat MG (Médecin généraliste) de Haute-Loire, partage le constat hospitalier : "on ne peut pas dire que l'on subisse une épidémie violente", avance-t-il prudemment, "en tout cas sur le bassin du Puy, il n'y a pas une forte pression, il n'y a pas de tension liée à la grippe".
Quant au vaccin, il le juge plus ou moins efficace : "il y a plusieurs souches qui circulent, le vaccin est bien adapté à certaines, et beaucoup moins à d'autres. Le problème, c'est que les souches varient chaque année", pousuit-il, "ça ne garantit jamais 100 % de protection mais ça reste un traitement préventif important, surtout pour les sujets fragiles".

Il est encore temps de se faire vacciner
Mais s'il est plutôt conseillé de se faire vacciner avant la survenue du pic épidémique (le temps que l'organisme fabrique les anticorps nécessaires après vaccination), il est encore temps de se faire vacciner.
Depuis octobre dernier, 47 pharmacies de Haute-Loire proposent la vaccination contre la grippe dans les officines. Cela ne protège pas à 100%, mais on sait très bien que la majorité des patients en réanimation, les plus graves, sont essentiellement des patients qui ne sont pas vaccinés.

0,2 % d'hospitalisation et une trentaine de décès depuis le début de l'hiver
Rappelons d'ailleurs que la grippe demeure mortelle, même si les faits sont très à la marge. Santé publique France a fait état de 31 morts depuis le 1er novembre parmi les cas graves de grippe admis en réanimation. 
L'Agence a recensé près de 11 500 passages aux urgences pour grippe ou syndrome grippal du 25 au 31 décembre. Le pourcentage d'hospitalisation est estimé à seulement 0,2 %.

La bronchiolite est entrée, elle, dans sa sixième semaine épidémique et le pic a sans doute été passé, et la gastro-entérite en est à sa troisième semaine d’épidémie dans la région.

Maxime Pitavy