Je signale une erreur

Précisez éventuellement la nature de l'erreur

Vos photos du ballet aérien

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:49

>>> Voir la galerie photo en bas de page.

Les conditions météo ne laissaient guère d’espoir aux aéronautes pour le 35ème rassemblement international de montgolfières du Puy-en-Velay. Mais finalement, seul le vol de samedi après-midi a dû être annulé en raison du vent (au grand dam des amateurs de photographie puisque le soleil avait décidé de se montrer un peu juste à ce moment-là). Mais comme le dit le proverbe « un mal pour un bien », cette annulation a permis une première dans l’histoire du rassemblement : les 47 équipages venus de toute l’Europe ont pu visiter le château d’Arlempdes, demeure du marquis d’Arlandes qui fut l’un des deux premiers aéronautes de l’histoire, avec Pilâtre de Rozier, en 1783.
« D’habitude, à cette époque de l’année, le château est fermé, il n’y a pas de guide », confie Jean-Marc Guérin (de Montgolfière en Velay), l’organisateur du rassemblement, « mais nous avons eu un guide très spécial puisque c’est Raoul Touzain, le président de l’association de sauvegarde du château et descendant du marquis d’Arlandes, qui nous a fait la visite ».

L'agence Reuters a adoré
Sept sites disposaient d’autorisation de décollage, choisis en dernière minute en fonction des conditions météo. Vendredi après-midi et dimanche matin, les équipages ont ainsi décollé de Saint-Vidal. Samedi matin, ils se sont envolés de Saint-Vincent.

> Voir notre reportage du décollage de Saint-Vidal vendredi après-midi

Quant au vol hors programme officiel de vendredi matin, il est parti de Polignac. Il s’agit d’un vol organisé principalement pour la presse. L’occasion d’une autre première pour le rassemblement international du Puy : la présence d’une équipe de l’agence Reuters. « C’est la première fois qu’on a un média aussi important, et je pense que ce ne sera pas la dernière vu leur satisfaction », se réjouit Jean-Marc Guérin. Satisfaction malgré le manque de soleil. Mais c’est en regardant au sol que les journalistes étaient visiblement impressionnés par la cité vellave. « Sur mon ballon, raconte Jean-Marc Guérin, il y a une photo du Puy avec le dyke Saint-Michel et la statue de la vierge. Souvent, les gens me disent ‘c’est un montage, il n’y a pas ces énormes rochers en pleine ville chez toi ?’ Et bien si ! »

Des vols très bas au-dessus de la ville
Certains auront remarqué que les ballons ont volé très bas cette année au-dessus du Puy. « C’est en raison du vent, explique Jean-Marc Guérin, pour trouver une couche de vent stable, il fallait voler soit à 100-200 mètres du sol, soit carrément à 1 000 mètres. » Dans ces conditions, n’y a-t-il pas de risque qu’un ballon s’échoue contre un arbre ou un immeuble ? « Non, répond l’aéronaute ponot, il n’y aucun risque, on n’invite pas n’importe qui, ce sont tous des pilotes très expérimentés avec plus d’une centaine d’heures de vol à leur actif. »

Pour amuser les enfants, deux pilotes sont même descendus encore plus bas que 100 mètres vendredi matin : l’un a frôlé le sol et les murs à l’école Saint-Louis et l’autre s’est carrément posé dans la cour de récréation du collège Jules Vallès. Une initiative qui n’a pas été du goût de l’inspecteur d’académie, Jean-Williams Semeraro. Sans autorisation et avec un plan vigipirate en vigueur, il estime que cette initiative était « mal appropriée ». En réponse, Jean-Marc Guérin précise que les aéronautes communiquent en permanence par radio pour parer à toute situation délicate et que chaque ballon arbore un numéro d’immatriculation en cinq chiffres. « C’est un pilote étranger qui s’est posé à Jules Vallès, il voulait faire plaisir aux élèves qui lui faisaient signe ». Quant aux responsabilités en jeu, Jean-Marc Guérin souligne que chaque pilote est responsable une fois dans les airs.

Annabel Walker

Merci à Gilles Varenne, Angèle Ricou, Dylan Bouilhol, Jean-Pierre Falise, « Jipé », Martin Cat, Marilyne Grangeon, et Vanessa Titaud Sabatier pour leurs clichés.