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Montgolfières : décollages en images

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:49

Toute une caravane de véhicules ayant chacun une remorque a débarqué à quelques encablures du château de Saint-Vidal ce vendredi vers 14h30. 
Des passionnés, gonflés d'enthousiasme, avaient décidé de venir prendre leur envol dans le ciel de Haute-Loire à l'occasion du 35ème rassemblement international de Montgolfières.

Toute une organisation pour orchestrer le ballet aérien qui se prépare
Avant toute chose, il faut déterminer la direction du vent, au sol, à 100 mètres, 200 mètres ou à 2 000 mètres d'altitude... Les pilotes ont donc besoin du regard avisé de "Monsieur Météo", qui lâche un ballon (d'un mètre cube) gonflé d'hélium et à intervals réguliers, de dix secondes, on note les coordonnées de l'emplacement du ballon (à l'aide d'un outil sophistiqué) dans le ciel afin de déterminer sa trajectoire dans l'air.
Cette information est fondamentale pour orchestrer le ballet aérien qui se prépare car il ne faut surtout pas entrer en collision avec une autre montgolfière, ou encore qu'une stationne dans les airs au-dessus des autres aéronefs, les empêchant ainsi de s'envoler. Elles se positionnent donc par lignes, qui montent dans le ciel les unes après les autres.

Danny, du plat pays, apprécie les paysages de Haute-Loire
Danny vient de Gand, en Belgique. Qu'est-ce qui vous pousse à faire tant de kilomètres pour cette passion ?

----Naviguer au gré du vent
"On ne sait jamais où l'on va, personne ne le sait, on navigue au gré du vent, c'est fantastique, c'est l'un des charmes du vol en montgolfières", nous confie Thierry Villey, ancien Président de la fédération française d'aérostation et passionné de montgolfières.
-----Comment fabriquer une montgolfière et la faire décoller ? 
Une fois que les véhicules sont arrivés dans le grand pré de Saint-Vidal, il faut ouvrir la remorque pour en extraire la nacelle. "D'abord, on monte le brûleur", relève Charles, de Belgique, "pour s'assurer qu'il n'y a pas une fuite, car c'est la sécurité avant tout". Ensuite, "on couche la nacelle, on prend le sac avec l'enveloppe que l'on va mettre devant la nacelle et on attache les câbles du ballon à un véhicule, après les avoir tendus. De chaque côté de la nacelle, on met un ventilateur. Dans l'enveloppe du ballon, on envoie de l'air froid, on ferme la soupape qui est à l'autre bout et lorsque le pilote juge qu'il y a suffisament d'air dans le ballon, il commence à chauffer". Il envoie donc une flamme à l'intérieur de l'enveloppe, pour réchauffer l'air
"On n'envoie surtout pas de l'air chaud dedans, on chauffe l'air qui est dedans, nuance", insiste Charles. "On laisse tourner le ventilateur pour tout de même remettre un peu d'air dedans. Quand au bout se forme une bulle d'air chaud, elle remonte et le ballon se redresse. On l'arrondit bien pour qu'il n'y ait plus de plis", poursuit-il. C'est alors le moment de faire monter les passagers. On prend la radio pour demander l'autorisation de décoller auprès du directeur de vol. Une fois qu'il a donné son feu vert, c'est parti pour un moment de poésie.

 

Maxime Pitavy