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Brives : la digue consolidée pour la sécurité de plus de 3 000 riverains

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:48

La commune de Brives-Charensac est soumise au Plan de Prévention du Risque Inondation (PPRI) du fleuve Loire.
Les digues sont considérées transparentes par l'Etat depuis la tempête Xynthia de 2010, car si elles limitent le risque, elles ne l'annihilent pas.
La digue de Brives avait tout de même résisté à la crue de 1980 et en 1996. Le lit a été creusé de un à deux mètres de profondeur.
Avec la nouvelle carte, entérinée en 2014, environ 30 % de la commune est passée en zone inondable alors qu'elle n'occupait qu'environ 15 % de Brives-Charensac jusqu'alors.
On estime qu'il y a environ 3 000 habitants derrière la digue.
Les seuils pour le tourisme, la digue pour la sécurité
Gilles Delabre est le maire de Brives-Charensac. Il y a l'aménagement des seuils, qui répond à une problématique touristique, et il y a la digue, qui concerne la sécurité des habitants. Quel est le but de ces travaux de consolidation ? 

La végétation fragilise la digue
"La digue est en bon état", juge le premier magistrat, "il s'agira essentiellement de travaux d'entretien". Il faut en premier lieu se débarrasser de la végétation (la nature a repris ses droits depuis le dernier passage) car les racines favorisent les fissures et la pénétration du gel, ce qui fragilise la digue, faite essentiellement de pierres au milieu du XIXème siècle. Pour procéder à la dévégétalisation de la digue, les ouvriers sont descendus en rappel.
La seconde priorité du chantier concerne les joints : l'entreprise Gauthier de Toulouse (appartenant au groupe Vinci), est en charge du gunitage, un procédé de revêtement, par projection de mortier fluide au moyen d'air comprimé. Une technique qui permet d'obtenuir des joints beaucoup plus denses et plus solides.

L'ex-préfet avait validé cet aménagement
Depuis son élection à la tête de la deuxième commune la plus peuplée de l'agglomération du Puy, Gilles Delabre (appuyé par l’association des riverains des bords de Loire) n'a eu de cesse de relancer l'Etat et son représentant, le préfet, pour faire avancer ce dossier de la digue. Notamment Eric Maire, que nous avions reçu dans Le Scan, et depuis parti exercer les mêmes fonctions en Guadeloupe. 
"Travailler au corps, c'est un peu exagéré", nous répond l'élu brivois, "mais on a sollicité sans arrêt la réfection de cette digue. Il était venu nous rencontrer sur la digue et il avait été convenu de faire cet aménagement ; il l'a mis en place juste avant de partir et on n'a aucun doute sur la continuité de l'action de l'État".
----La zone la plus risquée du Bassin du Puy
La digue de Brives est la seule zone du bassin ponot à être classée en ZR1, soit le risque maximal dans la nomenclature du plan inondation, qui la définit comme "une zone de sur-aléa lié au risque de rupture de digue".-----Un chantier de trois ans pour 180 000 €
L'État qui justement finance intégralement le projet, dont le total est évalué à environ 180 000 euros, répartis en trois tranches, d'Audinet à la Chartreuse, pour une durée d'environ trois ans. La première tranche est évaluée à 60 000 € ; elle devrait être achevée d'ici fin octobre.
Rappelons que c'est l'Etat qui a entièrement pris en charge les travaux de la digue, acquis des terrains et réalisé le creusement dans la traversée de Brives. C'est également l'Etat qui est propriétaire du fleuve et des berges.
La compétence et la gestion de la digue à l'Agglo au 1er janvier 2018
Avec la loi GEMAPI (gestion des milieux aquatiques et la prévention des inondations), la digue tombe dans l'escarcelle des compétences de l'Agglo du Puy à partir du 1er janvier 2018. Elle devra alors assurer la gestion de l'ouvrage.
Rappelons qu'il en est de même concernant les seuils : l'Etat a accepté de déclasser du domaine public, puis de céder les emprises de l'ensemble des installations et des terrains qui s'y rattachent. L'Agglo assurera la gestion des seuils et portera la maîtrise d'ouvrage de la remise en état du seuil d'Audinet.

Maxime Pitavy