Sept jours. Six étapes. Du 18 au 24 mars, la transhumance des brebis des Sucs serpente à travers la Haute-Loire. Chilhac, Langeac, Tailhac, Vailhac, Mauriac, Le Puy-en-Velay et Saint-Hostien sont les communes d’accueil de ce troupeau à la fois animal et symbolique.
À chaque ville d’arrivée, une manifestation est organisée comme une soirée au Café Grenouille à Langeac, un repas partagé à Tailhac ou encore une conférence débat à l’auberge de Vaihac. Et à chaque fois, ce sont des dizaines de brebis, d’hommes et de femmes présents, fatigués mais convaincus.
Ils marchent pour partager leurs solutions alternatives face au projet de la Région.
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« Nous aurions apprécié travailler avec l’État, dans le cadre d’une large concertation »
L’idée est de sensibiliser le plus grand monde sur « l’hérésie que représente cette déviation engagée par la Région », d’après les termes employés par la Lutte des sucs. « Nous déplorons en effet que les mesures d’évitement à ce carnage annoncé n'aient été prises en compte », se désolent-ils dans un communiqué partagé à la presse locale.
Il est également indiqué : « Nous aurions apprécié travailler avec l’État, dans le cadre d’une large concertation, à l’amélioration et à la sécurisation de la route existante, étudié sérieusement l’opportunité d’une petite déviation de St-Hostien et accompagné l’aménagement des deux villages traversés au profit des commerces et des habitants ».
Vendredi 22 mars, les opposants à la déviation et les brebis seront à la place du Breuil au Puy-en-Velay aux environ de 17 h 30. Une déambulation carnavalesque et une batucada sont ensuite prévues
« À terme, il sera au moins de 400 millions d’euros ! »
Kilomètre après kilomètre, accompagnés d’un cheptel d’une trentaine de brebis, les opposants illustrent ainsi leur combat pour que soient entendus leurs visions des choses et leurs arguments. « Son coût (de la déviation St-Hostien/Le Pertuis, Ndlr) annoncé depuis 2019 de 226 millions d'euros est exorbitant pour gagner environ 3 minutes de temps de parcours, soit 75 millions d'euros la minute gagnée, rappellent-ils. Et à terme, il sera au moins de 400 millions d’euros ! »
Les brebis, comme les opposants, ne craignent pas les longs chemins caillouteux.
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« Nous proposons des alternatives concrètes au tout routier »
La Lutte des sucs soulève la pauvreté du département en moyens de transports alternatifs à l'automobile. « La voie ferrée Le Puy/Saint-Étienne souffre de performances modestes en dépit de la régénération totale de la voie », assurent-ils.
Ils poursuivent : « Pour diminuer l’accidentologie, améliorer le cadre de vie des riverains, faire baisser les nuisances et pollutions, apporter une vision de stabilité et de résilience au territoire et au monde économique… nous proposons des alternatives concrètes au tout routier et ainsi faire baisser la fréquentation sur ce tronçon ».
« Ce projet dévastateur environnementalement, (...) extrêmement dispendieux d’argent public »
Augmentation des fréquences des trains, densification de celles des autocars, création d’une « déviation courte du bourg de Saint-Hostien d’environ 2 km à 2 fois 1 voie limitée à 80 km/h, aménagements de sécurité pour le Pertuis »...
Nombreuses sont les propositions de la Lutte des sucs pour éviter « ce projet dévastateur environnementalement, destructeur de terres agricoles et extrêmement dispendieux d’argent public », lancent-ils.
La totalité du communiqué de la Lutte des sucs ▼
Lutte des sucs.pdf
Un court repos avant de reprendre la route.
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