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Foot/N2 : nouvelle défaite ponote à domicile, coach Vieira montre les crocs

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:47

Le 4 mai dernier, au sortir d’un exercice qui aurait pu déboucher sur une montée en Nationale 1 (c'était sans compter sur la ténacité d’une équipe de Grenoble pressée de retrouver les sommets), les Ponots avaient relâché la pression en jouant les mannequins pour un défilé de mode en pleine rue. Mais aujourd’hui, c’est leur entraîneur Roland Vieira en personne (lire en fin d’article) qui leur a taillé un beau costard !

Un début de rencontre pourtant idéal
Clément et ses coéquipiers ont pourtant pris la rencontre par le bon bout, en ouvrant le score guère après le coup d’envoi : Sall récupère le ballon très haut, fixe le gardien et transmet à N’Doye qui n’a plus qu’à pousser le ballon dans le but vide (1-0, 1e).
En ce début de rencontre, les protégés du président Gauthier semblent marcher sur l’eau et font déjouer leur adversaire. Sur un nouveau centre venant de la gauche, N’Doye reprend de la tête et oblige le portier jurassien à claquer le ballon qui se dirigeait dans la lucarne.
Sur le corner qui suit, la barre renvoie la reprise de la tête de Clément dans les pieds d’Ichane qui marque du plat du pied (2-0, 11e).
On a l’impression que les Ponots vont maîtriser leur sujet, d’autant que les occasions se succèdent pour eux.

Un début de rencontre trop idéal
Mais sur une contre-attaque, peut-être un peu trop suffisants, ils se font surprendre et Diompy commet une faute grossière dans la surface : penalty que transforme Gache (1-2, 21e).
La déstabilisation se fait ressentir, du côté des pensionnaires de Massot, et sur une nouvelle offensive, l’arrière-garde est à nouveau mise sous pression par les attaquants jurassiens, avec au passage une jolie bourde défensive. L’intenable Dia égalise (2-2, 27e), puis donne l’avantage aux siens après une mésentente entre le gardien Chazottes et Élie (2-3, 29e).
Rageant pour les hommes de Roland Vieira, seule consolation : le panneau d’affichage du stade fonctionne à nouveau. Ah ça, pour fonctionner, il fonctionne : 5 buts en moins d’une demi-heure !
Mais la mauvaise plaisanterie tourne au cauchemar, quelques minutes plus tard, avec un nouveau penalty pour Jura Sud , suite à une faute d’Ichane sur Gache. Kadi ne tremble pas et marque (2-4, 37e).

Une révolte bien tardive
Au retour des vestiaires, ce sont des Ponots bien fragiles qui réapparaissent sur la pelouse. Ils mettent un bon quart d’heure avant de se montrer à nouveau dangereux, mais aussi maladroits, à l’image de N’Doye qui manque l’immanquable sur une belle passe de Listner (65e).
Les choses s’accélèrent un petit peu dans les 10 dernières minutes de la rencontre. Les Vellaves ont plusieurs occasions et ça finit par faire mouche, grâce à Jegu qui reprend de la tête un centre de Diaby (3-4, 84e).
Mais Pierre Louis manque l’égalisation, après un énième siège de la défense jurassienne, son tir va heurter la barre (90e+4) sous les yeux incrédules d'un public éteint.
Quelle désillusion pour le Puy-Foot qui avait bien entamé la rencontre. Mais un match ça dure 90 minutes et (surtout) quand on mène 2-0 dès le 1er quart d’heure, il est nécessaire de rester encore plus concentré et/ou concerné. Les Ponots sont 12e, tandis que Jura Sud grimpe à la 9e place.

Visiblement très ému, le coach n’a pas mâché ses mots
« Pourquoi l’équipe s’est effondrée ? Ce sont des choses qu’ils vivent dans le groupe depuis longtemps, on l’a masqué l’année dernière mais mine de rien quand on est dans le sprint final et qu’on le loupe en fin de saison, on sent qu’on manque de caractère. J’espère qu’humainement ils pourront se regarder dans une glace (…) pour moi c’est une grosse humiliation ce soir. De se chercher des excuses après l’arbitre, après plein de choses, je pense que c’est des grosses conneries (…) un petit grain de sable ça fout en l’air tout un groupe, un groupe qui vit bien c’est du faux semblant, ou alors il vit trop bien parce qu'il ne se fait pas bien mal. On manque de leaders, on se laisse vivre. Si on ne se fait pas mal, la saison sera difficile. Aujourd’hui, on ne peut pas parler d’ambition...»

J.J.