Zoomdici avait déjà proposé une liste des écoles qui abandonnent la réforme des rythmes scolaires à la rentrée de septembre 2017 mais quelques modifications ont été apportées au cours de l'été comme nous l'avons constaté dans cette liste définitive qui nous a été communiquée ce mardi 22 août.
Trois refus
Trois demandes ont été refusées : d'abord àRoche-en-Régnier, où la mairie a émis un avis défavorable, mais aussi à Solignac-sur-Loire, où c'est le conseil d'école qui a émis un avis défavorable. Enfin à Saint-Hilaire, c'est à nouveau la mairie qui a émis un avis défavorable.
Les communes les plus peuplées épargnées
L’Inspection d’académie a centralisé les décisions des mairies. Parmi   celles qui abandonnent les rythmes scolaires mis en place à la rentrée  2014 :  Allègre, Bains, Craponne, La Chaise-Dieu, St-Paulien, Le  Chambon,  Rosières ou encore Tence. Dans ces communes, les enfants  n’iront plus à  l’école le mercredi matin.
On note que les cinq communes les plus peuplées du département (Le Puy, Monistrol-sur-Loire, Brioude, Sainte-Sigolène, Aurec-sur-Loire) ne sont pas concernées par un arrêt immédiat. C'est même la 17ème commune la plus peuplée de Haute-Loire, Tence, la première à apparaître dans la liste. Au plan national, parmi les grandes métropoles de l'hexagone, seule Marseille a pour l'instant décidé d'arrêter.
----Beaucoup de communes avaient déjà préparé leur rentrée avec 4,5 jours et mobilisé le tissu associatif en vue de l'année à venir. Avec davantage de temps pour se retourner, on peut penser que d'autres communes vont mettre un terme à la réforme à la rentrée 2018.
-----Un bilan plus lourd à la prochaine rentrée ? 
On peut penser que dès l'année prochaine, d'autres communes emboiteront le pas aux 42 qui ont déjà décidé d'arrêter cette année. La réforme avait été largement décriée, notamment par les municipalités de sensibilité politique plutôt à droite, alors que le projet émanait d'un gouvernement de gauche.
Au coeur des mécontentements : une réforme non budgétisée, qui impose aux collectivités, déjà en difficulté financière avec la régulière baisse de la DGF (dotation globale de fonctionnement), de trouver les moyens humains et économiques de mettre en place cette réforme. Certaines communes faisaient payer les parents pour compenser. Enfin, beaucoup de parents affirment que leurs enfants sont trop fatiguées par 4,5 jours d'école.
 
Maxime Pitavy
Le communiqué du ministère de l'Education nationale :
"Au  cours de la campagne présidentielle, le Président de la République a  indiqué qu'il souhaitait redonner de la liberté dans l'organisation des  rythmes scolaires.
L'objectif premier est de donner aux acteurs  de terrain davantage de souplesse dans l'organisation de la semaine  scolaire afin de répondre le mieux possible aux singularités de chaque  contexte local, dans le souci constant de l'intérêt des enfants.
Quelles possibilités offertes aux acteurs ?
L'approche  proposée offre des possibilités nouvelles aux acteurs locaux sans rien  retrancher à celles qui existent actuellement :
Là où les  communautés éducatives et les communes sont satisfaites de  l'organisation actuelle, elles pourront tout à fait continuer à  fonctionner selon les mêmes modalités.
Là où émerge un consensus  local entre conseils d'école, municipalité et Inspecteur d'académie en  faveur d'une autre organisation, une dérogation aux cadres existants  sera possible. Ces évolutions pourront intervenir à la rentrée 2018. Là  où les acteurs sont prêts, des expérimentations pourront avoir lieu dès  la rentrée prochaine.
----Quel que soit le choix des communes, les rythmes scolaires doivent  respecter le nombre maximal d'heures d'enseignement par semaine (24  heures d'enseignement), par journée (6 heures par jour) et par  demi-journée (3h30 par demi-journée).-----Qui prend la décision ?
Toute évolution de la semaine scolaire doit faire l'objet d'un consensus local :
Saisine  conjointe d'une commune ou d'un établissement public de coopération  intercommunale et d'une majorité de conseils d'école.
Les services  académiques pourront alors décider d'autoriser - ou non - des  adaptations. Ces autorisations seront accordées sur la base de la  cohérence des apprentissages et donc de l'intérêt de l'enfant.
Quel calendrier ?
Le  calendrier est celui qui conviendra le mieux aux acteurs de terrain.  L'idée est de permettre les premières expérimentations à la rentrée  2017, là où des consensus locaux émergent. D'autres évolutions pourront  intervenir aux rentrées suivantes, après concertation locale.
Existe-t-il des études sur les impacts de la journée de 4 jours ou de 4,5 jours sur l'apprentissage des enfants ?
Les  études montrent que les effets de l'aménagement du temps scolaire - sur  4 jours ou 4,5 jours - sont négligeables, voire nuls, sur les résultats  des élèves. Mais, conformément à la méthode retenue, une évaluation  scientifique des différentes modalités d'organisation du temps scolaire  sera conduite durant l'année scolaire 2017-2018."