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Michelin Blavozy : 40 ans au mauvais moment?

dim 25/06/2017 - 17:46 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:46

Le lancement de l'événement s'est fait dès ce jeudi 22 juin 2017, en fin d'après-midi, avec le survol du site par la Patrouille de France.

Vendredi matin, une heure de plateau radio de RCF Haute-Loire s'est déroulée en direct sur le site. L'occasion d'évoquer l'histoire, d'écouter des témoignages de salariés rentrés en 1977, de parler des marchés, des clients, de management autonome. L'après-midi a été consacré aux officiels.

Yohann Diniz à Blavozy
Durant tout le week-end, les salariés et leurs familles ont pu visiter l'atelier et participer à différents stands. La présence du champion d'Europe de marche athlétique Yohann Diniz a apporté une note sportive à l'événement. En partant, le sportif a offert ses baskets au site en remerciement et souvenir.

Près de 2 000 personnes ont été accueillies durant ces trois jours.

Mauvaise nouvelle avant la fête

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-----Parallèlement à ce week-end anniversaire, la direction nationale de Michelin a annoncé la suppression de 1 500 postes dans tout le pays, via le non-remplacement de départs à la retraite.

"De quoi gacher la fête des salarié(es)", déplore la CGT Michelin Blavozy, qui précise que "Blavozy ne sera peut-être pas impacté par ces suppressions de postes". Le syndicat dénonce "une entreprise tournée principalement vers la satisfaction de rentabilité pour les actionnaires". Il ne croit pas aux annonces d'embauches qui suivraient les départs en retraite (sans toutefois les compenser totalement en nombre d'emplois).

> Le communiqué du syndicat CGT Michelin Blavozy ce mardi 27 juin :

"CLERMONT FD VA PAYER UN LOURD TRIBU SUR L’AUTEL DU PROFIT
Michelin vient une nouvelle fois d’annoncer des suppressions d’emplois, principalement sur le site historique de Clermont–Fd. De plus de 30 000 salariés fin des années 70 il en restera moins de 10 000. Après la fermeture de l’usine de rechapage poids-lourds (355 emplois) et de la restructuration de l’ingénierie (164 emplois) l’an dernier. La direction annonce dans le cadre de la réorganisation, à l’étude depuis plusieurs mois, la suppression de 970 emplois (cadres et collaborateurs). La délocalisation de 290 autres et la perte de 150 emplois dans les entreprises prestataires de services qui interviennent en permanence sur le site. L’objectif : une nouvelle fois est de réduire les coûts, afin de respecter les engagements de rentabilité pris auprès des actionnaires.
Dans cette annonce il est fait état de centre des décisions qui vont également être délocalisés en Allemagne ou en Amérique du nord. D’autres l’ont déjà été en Hongrie et Thaïlande, le siège du groupe se délite de plus en plus. Le site de Clermont bénéficie pourtant de nombreuses aides publiques, crédit impôt recherche, exonération de taxe foncière pour le centre de recherche accordée généreusement par la députée socialiste. Auxquels s’ajoutent de nombreuses aides accordées par la mairie, le conseil départemental ou la région.
Afin de rassurer l’opinion le communiqué de presse de la direction indique que de nouveaux emplois seront créés sur Clermont, or, cette même annonce avait été faite lors de la fermeture de l’usine de Tours, où 200 emplois devaient être créés. Il n’en fut rien ces emplois n’ont jamais vu le jour, l’usine est rasée et aucune entreprise ne s’implante sur la friche.
Les promesses de la direction n’engagent que ceux qui y croient.
Ces mesures de rationalisation des coûts sont déjà en œuvre dans les usines de production en France. Avec pour conséquence une dégradation des conditions de travail importante.
Certains sites ont de plus en plus de difficultés à recruter du personnel, dues aux conditions de travail et aux horaires, mais également à la faiblesse des salaires.
Pourtant Michelin est une entreprise financièrement rentable tournée principalement vers la satisfaction de rentabilité pour les actionnaires, au détriment des marchés, la direction avouant que l’entreprise est en deuxième position.
Pour la CGT, l’innovation, le savoir-faire, les nouvelles technologies, les fonds publics,…doivent être au service de la création d’emploi et du développement des régions.
Pour la CGT, la réduction du temps de travail à 32h, l’investissement dans les outils industriels, l’augmentation des salaires, la retraite à 55ans pour les travaux pénibles et à 60 ans pour les autres compensent par une embauche sont de nature à inverser cette logique du profit … "