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Yssingeaux

Un plan départemental contre les violences faites aux femmes

mer 15/03/2017 - 11:29 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:45

Quelques jours après la Journée des femmes, Christine Hacques, sous-préfète d'Yssingeaux, a invité les présidents des cinq communautés de communes de l'arrondissement, ce lundi 13 mars, pour échanger avec les professionnels de la prise en charge des victimes de violences intrafamiliales (le parquet, la gendarmerie, le Tremplin, le Cidf, le Conseil départemental). Le sénateur Olivier Cigolotti a présenté un rapport sur l'évaluation des dispositifs de lutte contre ces violences.
----En chiffres
- 236 plaintes en 2016 dans le département
- 140 interventions à domicile ont été réalisées à Yssingeaux-----Des plaintes en augmentation constante dans l'Yssingelais
Les objectifs de cette rencontre étaient de prendre connaissance de la réalité des faits dans l'arrondissement, avec un état des lieux des plaintes présenté par la gendarmerie. Plaintes qui sont en augmentation constante. Mais également de proposer des outils pratiques et d'informer les maires sur les dispositifs locaux à mobiliser.
Il s'agit de la déclinaison locale du 5ème plan interministériel 2017-2019 de lutte contre les violences faites aux femmes, qui pointe surtout les jeunes et les femmes dans le monde rural.
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Que faire en tant que victime?
- Se rapprocher de la gendarmerie
- Appeler le 3919, numéro d'écoute national anonyme et gratuit
- Contacter le CIDF (centre d'information sur les droits des femmes et des familles) au 04 71 09 49 49 ou au 06 34 14 42 58 pour échanger avec Cyrielle Vigne, juriste référente violences conjugales
- Se rapprocher de l'accueil du jour au Tremplin, au pôle Crisselle, afin de rompre l'isolement et bénéficier d'un soutien psychologique.

-----"Souvent, les femmes ont honte"
Christine Hacques a rappelé le besoin de coordination entre tous les acteurs sociaux. « A partir du moment où la victime franchit le pas, il faut faciliter la prise de parole, améliorer le parcours de la victime, pour que la prise en charge reste cohérente. Souvent, les femmes ont honte, ou ont peur de perdre leurs enfants, ou encore de basculer dans la précarité. »
Des maires démunis
Les maires, eux, sont parfois sollicités face à ces situations de violences au sein des couples. Et souvent démunis. Ils ont besoin d'outils et de moyens. L'un deux s'est exprimé : « Il faut travailler en réseau pour réaliser un travail de qualité et il faut être extrêmement discret et vigilant quand il y a des présomptions de violence. »
Isabelle Barrial, déléguée aux droits des femmes et à l'égalité, a proposé que « dans cette optique, une information dans les bulletins municipaux devrait voir le jour, ainsi qu'une campagne départementale pour informer le public de l'existence d'un réseau ».
Un réseau pluridisciplinaire dans le département
En Haute-Loire, la lutte contre ces violences s'inscrit dans un cadre structuré. Un réseau local pluridisciplinaire réunissant l'ensemble des professionnels (gendarmerie, travailleurs sociaux...) organise une prise en charge globale des personnes victimes et facilite leur parcours pour répondre au mieux à leurs attentes et à leurs besoins. La procédure d'ordonnance de protection, mesure d'urgence pour protéger la victime et ses enfants, est devenue plus rapide. Si elle n'est pas respectée par l'auteur des faits, cela devient un délit.
M-A.B.