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Près de 2 000 personnes accueillies au Secours Populaire depuis le début de l'année

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:43

Depuis le début de l'année 2016, le Secours Populaire départemental a déjà accueilli près de 2 000 personnes, réparties en 700 familles.
"Ils sont de plus en plus nombreux à renoncer à des soins pour des raisons financières" : c'est malheureusement ce qu'observe Suzanne Romand, secrétaire générale de la fédération du Secours Populaire de Haute-Loire.
Ce sont essentiellement dans les actes médicaux non remboursés que ces personnes fragiles sont amenées à faire des économies : soins dentaires, optiques, consultation de spécialistes, etc.
Les personnes accompagnées préfèrent serrer les dents qu'aller voir un médecin ? Quels sont les premiers publics victimes ?

Beaucoup de jeunes et de familles monoparentales
Grâce à ses quatre antennes (Brioude, Monistrol-sur-Loire, Le Puy-en-Velay et Sainte-Florine) et une bonne centaine de bénévoles (il n'y a aucun salarié en Haute-Loire), l'association a bien maillé le territoire et en 2015, l'équipe a consacré 15 430 heures de bénévolat (une donné en augmentation par rapport à l'an dernier) pour recevoir les personnes en difficulté.
Le public cible est majoritairement composé de jeunes (1 000 enfants et adolescents de moins de 25 ans), les adultes (780 de moins de 60 ans) et les séniors (120) complètent ce sombre tableau. Notons également une part importante de familles monoparentales.

----Pour fonctionner, le Secours Catholique vit des dons (33 %), des subventions (10 à 12 %), mais surtout de ses initiatives (boutique, shopping, loto, braderies, concerts, etc.) et de la participation de ses bénéficiaires.-----88,700 Tonnes de denrées distribuées et 250 élèves accompagnés
Pour faire face à cette pauvreté grandissante, les bénévoles du Secours Populaire multiplient les initiatives ; elles composent d'ailleurs la partie la plus importante de leur budget (voir encadré). Si l'aide alimentaire demeure l'un des fers de lance de l'association, avec la bagatele de 88,700 Tonnes de denrées distribuées l'an dernier en Haute-Loire, la centaine de bénévoles s'active également pour proposer une aide administrative à l'insertion professionnelle ou encore un accès et un maintien dans le logement.
Le Secours Populaire proposed aussi un accompagnement éducatif et des missions d'éducation populaire. Au cours du premier trimestre, sept écoles publiques, onze classes et 250 élèves ont rencontré les bénévoles de l'association. Ils ont réalisé des travaux dans les domaines artistique, littéraire et sportif basés sur le concept de solidarité.

Prochain shopping à la 'Boutik Solidaire' du Puy les samedi 19 et dimanche 20 novembre
On note aussi parmi les initiatives de l'association un accès au sport (tickets piscine, satges sportifs) et aux vacances, avec des journées organisées, sans oublier l'accès à la culture et aux loisirs (tickets de cinéma et places de cirque).
Enfin, parmi les sources de revenus de l'association départementale, on peut souligner la présence de la 'Boutik Solidaire' au Puy, qui cède à très bas prix vêtements et chaussures. Plusieurs shoppings sont organisés chaque année et le prochain aura lieu les samedi 19 et dimanche 20 novembre. Il est donc possible de déposer vêtements (neufs ou en bon état) ou de la vaisselle au 54 avenue Foch, les lundi, mardi et jeudi après-midi.
Suzanne Romand est la secrétaire générale de la fédération du Secours Populaire de Haute-Loire. Pour aider ces personnes, quelles sont les actions entreprises par le Secours Populaire de Haute-Loire ? 

Pas de réel impact de la récente crise migratoire
Pour l'instant, le département n'a été que très peu impacté par la crise migratoire. "On en reçoit un certain nombre, mais ce sont des migrations aciennes, ceux qui ont été déboutés de leur demande de droit d'asile, mais on n'en a pas reçu de la dernière vague migratoire", témoigne la secrétaire générale.
La fédération du Secours Populaire de Haute-Loire reçoit les bénéificiares des deux CADA (centres d'accueil de demandeurs d'asile) du département, ainsi que celui de Saint-Agrève (Ardèche) et de Chambon-le-Château (Lozère). "On ne fait pas de politique", conclut Suzanne Romand, "ce qu'on fait vivre aux migrants est honteux, tant qu'on peut les aider, on le fait, dans le respect de leur dignité".


Maxime Pitavy