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Un chasseur sachant chasser sans fusil

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:42

C’est accompagné d’un setter anglais et d’un Autour des Palombes (oiseau de bas-vol) que Nicolas Nespoulous, fauconnier à Rochebaron, arpente le territoire à la recherche de gibier à plumes. Le principe est simple, le chien trouve, puis « arrête » l’oiseau recherché, et lorsque son maître le fait partir, il lâche le rapace. Il s’en suit une course poursuite dans le ciel, qui se termine la plupart du temps par la capture du gibier.

Un mode de chasse spectaculaire
Si pour la plupart des chasseurs, le départ du gibier se conclut par un ou deux coups de fusil, le fauconnier a l'occasion de voir son oiseau poursuivre sa cible un bon moment avant de mettre les serres dessus. « C’est très valorisant d’obtenir des résultats avec des animaux que l’on a dressé pour la chasse, d’autant plus que tous les gibiers ne nécessitent pas forcément de chien, comme par exemple les grives ou les pigeons », déclare Nicolas Nespoulous d'avant d'ajouter : « avec mes oiseaux, je peux chasser tout ce qui ne dépasse pas 30 kg, il m’est arrivé d’attraper un chevreuil, et mon aigle m’a permis de servir un petit sanglier la saison passée ».

Deux modes de chasse
La chasse au vol se divise en deux types : la chasse de haut vol qui se pratique principalement avec des faucons sur du gibier à plumes, le rapace se tenant en altitude avant de fondre sur sa proie, puis la chasse de bas vol où l’oiseau, épervier, autour, aigle ou buse américaine, part à la poursuite de son objectif. « Il faut savoir se servir des capacités naturelles de chaque oiseau de proie, la chasse de haut vol demande de grands espaces dégagés, tandis que la chasse de bas vol peut se pratiquer en sous-bois », précise le fauconnier.

Une activité marginale

Du fait des contraintes qu’elle impose (nécessité d’une volière adaptée, compétence particulière, alimentation et soins spécifiques) la fauconnerie reste une pratique limitée à un cercle de passionnés.

Des démarches administratives
Les rapaces étant protégés, il faut une autorisation préfectorale et soit être détenteur d’un permis de chasse validé, soit avoir suivi un stage de formation spécifique.

N.S.