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Laurent Wauquiez nouveau Président des Républicains ?

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:42

Christian Estrosi, Christian Jacob, Éric Woerth... La liste des soutiens de Nicolas Sarkozy, candidat enfin déclaré à la primaire Les Républicains, s'allonge à quelques jours du discours du président du parti à Châteaurenard, dans les Bouches-du-Rhône.

La fin du suspense
L'ancien président de la République devait officialiser sa candidature ce jeudi 25 août, date limite à laquelle il doit démissionner de la tête des Républicains, avant de déposer ses parrainages, le 9 septembre prochain. Il a finalement mis fin au suspens ce lundi via son compte twitter.
Cette candidature laisse donc la présidence du parti libre et si des tensions se font déjà sentir en interne, c'est le député de Haute-Loire Laurent Wauquiez qui semble le mieux placé pour succéder à Nicolas Sarkozy à la présidence des Républicains.

Dans la lignée des ambitions élyséennes de Laurent Wauquiez
Après avoir dirigé la ville du Puy pendant huit ans, le député de la Haute-loire, qui a déjà été ministre sous la présidence de Nicolas Sarkozy, est devenu le Président de la Région Auvergne Rhône-Alpes en décembre dernier. Secrétaire général du parti, il avait profité de l'éviction de Nathalie Kosciusko-Morizet pour devenir le numéro 2 du parti (lire). 
Celui à qui l'on prête régulièrement des ambitions élyséennes devrait donc sauter sur l'occasion pour s'emparer de la présidence des Républicains et ainsi enrichir encore un peu plus un CV déjà bien fourni pour prétendre à la plus haute fonction... en 2022.

Les statuts du parti avaient prévu ce scénario
Afin d'assurer l'intérim, le vice-président délégué des Républicains, Laurent Waquiez est opposé au secrétaire général du parti, Éric Woerth. Le premier souhaite occuper la place, tandis que le second prône une "direction collégiale". 
Ainsi, les nouveaux statuts du parti, votés en mai 2015, indiquent que "tout membre de la direction du Mouvement ayant l’intention d’être candidat à la primaire en vue de la désignation du candidat à la présidence de la République est tenu de démissionner de ses fonctions dès réception de sa déclaration de candidature dans les conditions fixées par la Charte de la primaire et au plus tard quinze jours avant la date fixée pour le dépôt des déclarations de candidature". Dans ce cas, "la direction du Mouvement est assurée, jusqu’à la primaire, par les autres membres de la direction du Mouvement". 

Une direction partagée... mais la présidence à Wauquiez
Laurent Wauquiez s'appuierait sur le soutien de Nicolas Sarkozy. Le 12 mai dernier, à l'occasion d'un déjeuner à Lyon avec des élus locaux, le président du parti aurait dit : "Je sais que certains d'entre vous s'inquiètent de la situation du parti durant la primaire. Je veux vous rassurer : Laurent fera cela très bien". 
Mais cela ne suffit pas pour Éric Woerth, qui brandit l'article 39, alinéa 2 des statuts.
Dans un récent entretien au Progrès, le secrétaire général du parti insistait : "C'est une équipe de direction qui dirigera Les Républicains jusqu'à la fin de la primaire. Laurent est vice-président et je suis secrétaire général : on continuera de faire équipe pour diriger le parti. Personne ne peut avoir le monopole de la représentation du parti puisque personne n'a été élu. Il y a une équipe. Peu importe les numéros".

Contacté, Laurent Wauquiez n'a pas souhaité nous répondre... pour l'instant, préférant probablement que la situation s'éclaircisse et devienne officielle avant de prendre la parole. 
"Maintenant que Nicolas Sarkozy est candidat, la direction est partagée entre Wauquiez et Woerth, mais la présidence reviendra à Wauquiez", nous indique l'entourage du député de Haute-Loire.

Maxime Pitavy