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Une bourse aux disques toujours conviviale mais plus branchée vinyl

sam 07/05/2016 - 19:00 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:41

C'est sur près de cent mètres linéraires que les visiteurs de la bourse aux disques ont pu fouiner, en ce samedi 7 mai 2016. Chacun peut trouver son bonheur, puisqu'il y a entre 20 et 30 000 vinyles, sans compte les CD ou les BD. Une douzaine d'exposants sont venus proposer un large éventail de musique, avec un accent sur le pop-rock ou la musique actuelle, mais également de quoi satisfaire ceux venus chercher un genre spécifique. C'est le cas de Pierre, 77 ans, animateur d'une émission de radio focalisée sur le musette et le folklore auvergnat. Fidèle de l'événement, où il vient tous les ans, il cherche de la musique d'accordéon et apprécie le choix qui lui est offert, estimant qu'il y a de quoi faire. 
Il discute avec un exposant, dans une atmosphère sympathique. Jacques, responsable d'une radio locale, est quant à lui venu de Bourgogne, dans cette ville qui lui plaît, pour vendre un peu mais surtout acheter. « J'ai été DJ toute ma vie et puis collectionneur, bien entendu, avec à peu près 6 tonnes de disques dans mon appartement. J'ai repéré du rock'n'roll, du jazz, je suis en quête permanente. » Il dépeint une bonne ambiance, allant jusqu'à dire « On se connaît tous, on est copains avec l'organisateur, c'est un plaisir, on est en famille. » 
Un essor et une démocratisation du vinyl qui se confirment
Il est évident que ce sont les vinyles que l'on trouve le plus ici, confirmant une tendance marquée depuis quelques temps déjà. Philippe Freydefont, président et porte-parole de l'association Missing Key, ainsi que l'un des organisateurs de l'événement explique « Ca fait cinq ans qu'on est repartis sur une courbe ascendante pour le vinyl. Il y a plusieurs facteurs, c'est le petit côté vintage qui est sympa. Et la tranche 15-30 ans recommence à fréquenter les bourses aux disques. Plusieurs avec qui j'ai discuté m'ont dit que c'était leurs parents qui leur avait fait écouter et effectivement la qualité du son du vinyl, ça a rien à voir avec la qualité du CD. »
Viblement passionné et désireux d'offrir un événement accessible, l'organisateur tient beaucoup à la gratuité de cette bourse aux disques, estimant qu'il s'agit d'un accès à la culture. Son ambition est claire, « changer la nature de ce genre d'événements, en général payant, un brin élitiste, faire quelque chose qui soit plus démocratique. » Avec une fréquentation stable, allant de 500 à 800 personnes selon les années, il semblerait que son objectif soit atteint. On note d'ailleurs une certaine fidélité parmi les visiteurs et une efficacité certaine du bouche à oreille. Contrairement aux idées reçues, ce genre d'événement fonctionne bien dans notre région et le public y revient, pour le plaisir d'avoir l'objet entre les mains et être dans un rapport plus personnel que par la vente en ligne. Et voir les gens repartir contents est la plus grande satisfaction pour Philippe Freydefont.
Malgré le succès d'une bourse un peu plus axée vinyl, certains regrettent de ne pas trouver autant de choses que d'habitude. Thibaut, 28 ans, du Puy vient pour la 3ème ou 4ème fois, attiré par les prix intéressants et le choix habituellement large de DVD. Néanmoins, il estime que cela vaut tout de même le coup. La prochaine édition, qui risque d'être décalée en raison des élections, devrait donc continuer dans cette volonté d'offrir un événement tous publics. 

T.N