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Ally

Le financement participatif a le vent en poupe à Ally

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:41

Le bilan montre un bel engouement pour cette opération de financement participatif. En effet, un montant total de 386 500 € précisément a été prêté, par 358 personnes en tout, et plus d'un quart de cette somme provient de riverains du projet d'Ally-Mercoeur.
Ils bénéficieront ainsi d'un taux d'intérêt brut annuel de 7 %. Le premier remboursement aura lieu le 27 juillet 2016 et le prêt court sur trois années, avec des échéances trimestrielles.

28% de l'objectif prêtés par les riverains d'Ally
Cette opération, la première pour un parc éolien dans la Région, a été l'occasion d'organiser une réunion d'informations pour les riverains du parc d'Ally-Mercoeur le 11 mars dernier dans la salle polyvalente d'Ally. Au total, onze riverains ont mis la main à la poche, pour un montant de 109 000 €, soit 28 % du montant global.
"Cette opération a trouvé un écho favorable au niveau du territoire, montrant que le parc éolien est attractif, avec un ticket moyen de 9 900 € prêtés par les riverains", souligne Eric Bonnafoux, directeur du développement de Boralex, l'entreprise chargée de la maintenace du parc d'Ally. "L'opération dépasse son objectif initial de 28 %", se réjouit pour sa part Laure Verhaeghe, directrice générale de Lendosphere".

Un moyen de bénéficier des retombées économiques du parc éolien
Pour rappel, du 7 mars au 22 avril, les particuliers avaient la possibilité de prêter une somme comprise entre 50 € et 10 000 €. Le taux d'intérêt annuel est fixé à 5% sur trois ans, bonifié à 7% pour les habitants de la Communauté de Communes de Ribeyre, Chaliergue et Margeride.
Il s’agissait de proposer à ceux qui le souhaitent, et préférentiellement aux riverains du parc, de bénéficier concrètement et de manière sûre des retombées économiques du parc éolien. Ils bénéficient ainsi de la signature d’un "groupe solide et d’un acteur reconnu dans les énergies renouvelables", tout en co-finançant un projet de territoire. Pour l'entreprise Boralex, cette opération permet de financer les futures étapes du parc en exploitation.

----L'éolien en chiffres
Une éolienne assure en moyenne la consommation de 1 100 ménages par an, sachant qu'une éolienne nouvelle génération assurera la consommation d'environ 2 000 foyers. Lors de sa mise en service, le parc éolien d'Ally alimentait la moitié du département de la Haute-Loire en électricité. Les 46 éoliennes du Massif central alimentent environ 90 000 foyers.-----Des emplois à la clef
Constitué de 26 éoliennes, le parc éolien d’Ally-Mercoeur produit chaque année "l’équivalent de la consommation annuelle d'électricité de près de 10 000 foyers et permet d'éviter les émissions de 4 500 tonnes de CO2 par an", selon la société Boralex.
"En tant que premier acteur indépendant de l’éolien terrestre en France, il est de notre responsabilité de renforcer nos liens avec les acteurs des territoires qui accueillent nos projets", insiste Patrick Decostre, Directeur général de Boralex en France. Le parc éolien d’Ally-Mercoeur est en exploitation depuis plus de dix ans, avec sept emplois directs à la clef (ndlr : une douzaine aoujourd'hui), "et si on prend en compte tous les emplois indirects, ça fait beaucoup plus", nous confiait en 2011 le Directeur Général lors d'un précédent article.

Condamnés pour conflit d'intérêt autour des éoliennes
Rappelons qu'un conflit d'intérêt autour du parc éolien d'Ally avait émaillé l'image de ce projet et surtout de la collectivité. Le tribunal correctionnel du Puy avait reconnu coupables les deux conseillers municipaux et la maire de la commune, chacun condamnés à une peine de quatre mois d'emprisonnement avec sursis, accompagnée d'une amende délictuelle de 8 000 euros.
Les beaux privés signés en 2004 étaient "clairement en faveur" de ces conseillers municipaux qui héritaient alors de sommes importantes pour certains : 2 200 € par éolienne et par an pour posséder les terrains concernés par l'implantation des ces dernières. L'un des élus avait également son fils qui travaille depuis pour l'entreprise Boralex, chargée de la maintenace du parc d'Ally, constitué de 26 éoliennes.