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Langeadois : l'eau du robinet polluée à l'hydrocarbure ?

lun 09/11/2015 - 16:34 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:37

Depuis ce vendredi 6 novembre 2015, un arrêté préfectoral interdit la consommation humaine de l'eau du robinet sur le réseau d'eau potable Chantuzier, dans huit communes du Langeadois : Vissac-Auteyrac dans sa totalité, ainsi que des lieux-dits à Langeac, Siauges Sainte-Marie, Saint-Arcons d'Allier, Mazeyrat d'Allier, Chanteuges, Pébrac, Chazelles. En tout, un millier de foyers sont concernés.

En attente des résultats
Dès jeudi, un habitant de Vissac-Auteyrac a signalé une odeur et un goût d'hydrocarbure au syndicat des eaux et d'assainissement d'Auteyrac. Celui-ci est allé voir sur place, au niveau du captage de Chantuzier, sur la commune de Vissac-Auteyrac, et a constaté une forte odeur au niveau de la ressource. Il a alors contacté l'Agence régionale de santé (ARS) qui a dépêché un technicien sanitaire pour une enquête de terrain. Les prélèvements ont été envoyés en urgences en laboratoire.

Pas de benzène
« Pour l'heure, nous ne savons qu'une chose, confie Sophie Avy, ingénieur d'études sanitaires et reponsable du service santé et environnement à l'ARS de la délégation de Haute-Loire, c'est qu'il n'y a pas de benzène. » Le reste des résultats d'analyses est attendu en fin d'après-midi ce lundi. « Aucune plainte ne nous est parvenue concernant des personnes qui se seraient senties malades après avoir consommé cette eau », précise Sophie Avy. Etant donné l'odeur non engageante, il est probable que peu de personnes aient eu envie de l'ingérer.
Samedi, le syndicat des eaux et d'assainissement d'Auteyrac a diligenté une enquête avec l'aide d'un hydrogéologue pour tenter de déterminer les endroits précis à l'origine de la pollution. « Pour l'instant, on a rien trouvé et c'est pas dit qu'on trouve », regrette Aurélien Sicard, l'agent technique, d'autant que le bassin versant est vaste et qu'il pourrait s'agit d'une pollution ancienne. Les recherches vont être approfondies.

A quand le retour à la normale ?
Quant à donner une estimation de retour à la normale pour les habitants, la fourchette est large. « Si les prélèvements ne relèvent pas de pollution et que l'eau est conforme, demain l'interdiction est levée, même si je ne compte pas trop là-dessus. En revanche, s'il y a pollution, tout dépendra de la matière incriminée ». Il s'agirait alors de mettre en place une station de traitement mobile. Mais, le temps de valider les alnalyses à la sortie, il faudrait attendre au moins quinze jours pour donner le feu vert à la consommation.
Depuis vendredi midi, avant même la signature de l'arrêté préfectoral, des bouteilles d'eau ont été distribuées dans les mairies, les bars et les multiples ruraux. Deux ou trois points d'eau sur des sources différentes ont également été rendu gratuits, les gens pouvant y remplir leurs jerrycans.
Jusqu'ici plus de 2 400 bouteilles ont été distribuées et un nouvel arrivage est attendu ce mardi. Il devra couvrir la journée de mercredi, fériée.

Annabel Walker

> Voir l'arrêté préfectoral