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Crise agricole : '' Nous sommes restés sur notre faim ''

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:36

" Ce n'est pas une crise du modèle agricole, mais de la logique européenne. " Les représentants des Jeunes agriculteurs et de la FDSEA ne sont pas entièrement convaincus par les récentes mesures prises par le gouvernement français et l'Europe. Yannick Fialip, président de la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) 43 et Nicolas Merle, membre de JA et administrateur de la Fédération nationale des producteurs de lait (FNPL) ont tenu une conférence de presse ce vendredi 11 septembre à l'immeuble Interconsulaire pour faire un point sur la situation après un été agité. Les agriculteurs se sont rendus à Paris le 3 septembre et à Bruxelles le 7 septembre.

" C'est à cause de l'embargo russe "
Une solution à court terme à été trouvée pour les problèmes financiers des agriculteurs avec le plan d'aide d'urgence. Ensuite, les intérêts d'emprunts de cette année 2015 seront pris en charge pour les agriculteurs les plus en difficulté. Une année blanche devrait également soulager les exploitants ainsi qu'une réduction des cotisations sociales et fiscales. Mais pour les représentants de la FDSEA et des JA, la vraie solution sur le long terme : c'est l'augmentation des prix. " Sur ce point, nous sommes restés sur notre faim ", clame Yannick Fialip en s'indignant de l'absence du commissaire européen de l'agriculture lors de la commission extraordinaire de la semaine passée. " Il ne faut pas oublier que cette crise, c'est à cause de l'embargo russe. La décision de l'Europe est peut être louable mais elle laisse les agriculteurs se débrouiller ", dénonce-t-il.

Pour du 100 % made in France pour les jeunes
" A la cantine, mon fils mange pour moins d'un euro par repas, dénonce Yannick Fialip avant de préciser, cela coûte trois euros : un pour la préparation, un pour le fonctionnement de la structure et un euro de matière première. " Les représentants de la FDSEA et des JA veulent demander à tous les candidats aux élections régionales de décembre prochain de s'engager au travers d'une charte pour que les lycées dont ils auraient potentiellement la charge se fournissent exclusivement en produits français.

Pas d'actions en Haute-Loire
Lactalis et Bon Grain ne se sont pas accordés sur les prix demandés. Les agriculteurs sont encore en négociation. Dès la semaine prochaine, ils pourraient passer à l'action. " Le groupe Bon Grain a doublé ses bénéfices mais refuse d'accorder un prix de 340 euros la tonne de lait ", dénonce Yannick Fialip. Il ne devrait pas y avoir d'action en Haute-Loire. Certains abattoirs sont dans le collimateur des agriculteurs notamment ceux de l'entreprise Bigard. Aucun n'est situé sur le département.

Les agriculteurs altiligériens pourraient néanmoins participer à des actions hors-département.

Emma Jouve