Je signale une erreur

Précisez éventuellement la nature de l'erreur

Haute-Loire : les risques d'allergie à l'ambroisie poursuivis jusqu'en octobre

lun 17/08/2015 - 20:28 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:36

L’ambroisie à feuille d’armoise (Ambrosia artemisiifolia L.) est une plante envahissante originaire d’Amérique du nord, supposée introduite pour la première fois en France en 1863. Aujourd’hui, l’ambroisie est majoritairement présente dans la vallée du Rhône mais son aire de répartition s’élargit d’année en année sur le territoire national.
Des plants d’ambroisie sont désormais observés dans la plupart des régions métropolitaines : Aquitaine, Midi-Pyrénées, Ile-de-France, Poitou-Charentes, Pays-de-la-Loire, Auvergne…

Une plante hautement allergisante
Le pollen de l’ambroisie est très allergisant et responsable de diverses pathologies notamment de l’appareil respiratoire. Il suffit de quelques grains de pollen par mètre cube d’air pour que des symptômes apparaissent chez les sujets sensibles : rhinite survenant en août-septembre et pouvant s’associer d’écoulement nasal, de toux, de conjonctivite, voire de symptômes respiratoires tels que trachéite, et parfois d’urticaire ou d’eczéma.
Dans 50% des cas, l’allergie à l’ambroisie peut entraîner l’apparition de l’asthme ou provoquer son aggravation. La fréquence de l’allergie à l’ambroisie est importante : selon la zone, 6 à 21% de la population exposée est allergique.

La consommation de médicaments antiallergiques à l'ambroisie a augmenté de 60%
Son impact économique sur les coûts de santé ne cesse de progresser, comme le révèle une étude de l'Agence régionale de santé Rhône-Alpes, publiée au mois de mars 2012.
Le nombre total de consommateurs de médicaments antiallergiques à l'ambroisie a fortement augmenté (+60%) entre 2008 et 2011, passant de 161 200 à 258 700 personnes. Une tendance à la hausse des coûts par bénéficiaire se dessine en trois ans, de 53,1€ à 77,4€.

----Vous pensez avoir observé de l’ambroisie : que faire ?
Il convient de s’adresser à la mairie de la commune où l’ambroisie a été observée. Les référents ambroisie assureront la vérification du signalement et cordonneront les actions de lutte nécessaires. Ils engageront le dialogue avec les occupants des parcelles infestées afin qu’ils procèdent à l’élimination de l’ambroisie. En cas de refus de la part de l’occupant, les maires sont autorisés à intervenir à la place des personnes concernées et à leur frais.-----Lutte contre l’ambroisie : quels moyens ?
Pour prévenir et éliminer les allergies dues à l’ambroisie, il faut parvenir à réduire les émissions de pollen, à faire baisser la population d’ambroisie et à épuiser le stock de graines dans les sols. Préventivement, il est conseillé de ne pas laisser des terrains à nu ou en friches car l’ambroisie aime particulièrement s’installer sur ce type de terrain. En revanche, lorsque la plante est enracinée, il est conseillé d’employer une méthode plus radicale en l’arrachant. Le port de gants et de vêtements couvrants est recommandé. La plante peut être laissée sur place. L’arrachage doit être effectué avant la floraison et la pollinisation de la plante.
D’autres techniques peuvent également être mises en oeuvre en fonction du degré d’infestation et du milieu concerné. Si la plante doit être arrachée en période de floraison, il convient de porter, en plus des gants et des vêtements couvrants, un masque et des lunettes. Un arrêté préfectoral pour chaque département de la région Auvergne rend obligatoire la destruction de l’ambroisie. Un réseau de référents communaux et intercommunaux a été déployé en 2015 sur les départements de l’Allier, de la Haute- Loire et du Puy de Dôme. Les gestionnaires de grands linéaires, le monde agricole… sont également engagés dans la lutte contre l’ambroisie.

La surveillance des pollens d’ambroisie
La concentration de pollen d’ambroisie dans l’air est surveillée par ATMO Auvergne et le Réseau national de surveillance aérobiologie (RNSA). Des bulletins de surveillance sont publiés régulièrement sur leurs sites internet respectifs.