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L’ouest lointain de retour à Craponne

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:36

Plusieurs grosses têtes d’affiches venues droit des Etats-Unis se sont partagées la scène ce samedi 25 juillet, notamment les Texans de Micky & the Motorcars ou encore Matt Hillyer. Surprise cette année, une française, programmée à la dernière minute, ouvre les festivités : Sophie Tapie. Remarquée lors de la saison 2 de The Voice, fille de Bernard Tapie (que l’on ne présente plus), la jeune femme, qui a découvert le genre en écoutant Johnny Cash dans sa jeunesse, fait de la musique sa seule et unique préoccupation actuelle, et se tient loin de l’agitation judiciaire et médiatique qui secoue son père. Malgré une courte prestation, le public lui réserve un retour amical et la jeune artiste prendra le temps de dégainer son crayon pour l’inévitable séance de dédicaces.

Une musique qui fédère toujours autant
Ils viennent de tout le pays ; d’Espagne, d’Allemagne ; certains même des Etats-Unis. « On a quasiment 30% d’affluence en plus par rapport à l’an dernier, alors que ça marchait déjà très bien pour nous » témoigne  Blandine Pelin, présidente de l’association Festival Country Rendez-Vous. Stetsons et santiags séduisent toujours autant.

Eric et Solange ont fait le déplacement depuis le Vaucluse, et campent deux nuits sur le site. « Cela fait maintenant cinq ans que l’on vient » raconte Eric, « on commence à avoir nos habitudes. On est tous les deux fans de country, quand on est pas ici, on la danse à la maison, ça entretient un couple vous voyez ! » Solange, elle, s’interroge sur le futur du festival : « on a vu le festival grossir d’années en années ; j’adore ce coin mais à ce rythme, je ne sais pas si ce site pourra accueillir toujours plus de monde ! ».

« C’est un public de passionnés » ajoute Blandine Pelin, « La première édition a eu lieu il y a 28 ans de cela, à Dore-l ‘Eglise ; quelque 200 personnes regroupées par l’amour du bluegrass et du rockabilly. Aujourd’hui, on vient pour la musique et le mode de vie américain dans sa globalité, vivre autre chose le temps d’un week-end ». En dehors de la scène artistique, plusieurs spécialités culinaires américaines et latino-américaines pouvait être dégustées, et de nombreux shops proposaient cuirs, Cds, bijoux issus de la culture amérindienne.

Une organisation titanesque
L’organisation d’un tel événement fait l’objet d’un travail réparti sur toute l’année. « Après le festival, on se laisse jusqu’à fin août pour la comptabilité, sortir les chiffres définitifs. A partir de septembre, une commission artistique, de concert avec les deux associations organisatrices, sélectionnent et recrutent les artistes pour l’année suivante, jusqu’à décembre.  On a ensuite trois mois pour établir le programme définitif » détaille la présidente.

« Ces trois jours métamorphosent la ville » ajoute le maire de Craponne, Laurent Mirmand. « On passe de 2 200 habitants à plus de 20 000 l’espace d’un week-end ! Cela demande une parfaite coordination entre les 350 bénévoles du festival, les associations organisatrices, la municipalité et la commune. Ce festival est un excellent outil de promotion de Craponne, et du département aussi ».

A ce titre, le festival a d’ailleurs été nommé comme grand festival d’Auvergne ; une décoration qui semble presque anecdotique, tant il est ancré depuis maintenant près de 30 ans dans le paysage culturel national. 

P.F.