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Une cellule psychologique dans chacun des établissements concernés par le deuil

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:35

"On a accueilli les élèves de seconde, avec les enseignants, dans la dignité et dans le réconfort, aussi bien collectivement qu'individuellement", nous explique Frédéric Charles, proviseur adjoint du Lycée Léonard De Vinci à Monistrol-sur-Loire, qui peine à cacher l'émotion qui s'était emparée de tout l'établissement ce lundi matin, avant de conclure sobrement : "on fait face, dans la douleur, mais on fait face".
Le lycée Léonard De Vinci de Monistrol-sur-Loire accueillait en effet l'une des victimes du drame de samedi, ainsi que l'adolescent qui est toujours ce lundi après-midi dans un état critique. Les deux autres victimes étaient scolarisées au lycée Notre Dame du Château et au collège Le Monteil, où une minute de silence a été observée dans la cour à 12h30.
Une cellule psychologique a été mise en place dans les trois établissements, mais également dans l'école de Bas-en-Basset, "car toutes les victimes ont été scolarisées dans cette école", explique Jean-Williams Semeraro, l'Inspecteur d'Académie de Haute-Loire, "et comme il s'agit d'équipes très stables, ce sont des enseignants qui ont connu ces élèves lorsqu'ils étaient enfants". Cet accompagnement s'adresse donc aux enseignants, mais aussi aux parents d'élèves, "qui sont en difficulté par rapport à leurs enfants et qui ne savent pas bien comment leur expliquer ce drame".

----C'est malheureusement la deuxième fois depuis le début de l'année scolaire que l'Inspecteur d'Académie est contraint de mettre en place une cellule psychologique, après le décès en septembre dernier d'une adolescente de 15 ans écrasée par un autocar à la gare routière d'Yssingeaux.
-----Des cellules composées "de personnels qualifiés, d'experts"
Dès dimanche, les différents chefs d'établissement et l'Inspecteur d'Académie ont réfléchi à la manière dont cette cellule d'accompagnement et de soutien pourrait être organisée. Il a donc été décidé qu'une cellule soit présente sur chacun des quatre sites, avec au minimum, dans chacune de ces cellules, un(e) assistant(e) social(e), un(e) infirmier(e) et un(e) psychologue. "Ce sont des personnels qualifiés, des experts", ajoute Jean-Williams Semeraro, et une coordination des quatre cellules est faite au niveau de l'Inspection d'Académie, pour éventuellement faire évoluer l'accompagnement en fonction des retours.
Ces cellules s'adressent à tous les élèves, à toutes les familles et à tous les personnels des établissements concernés, avec l'objectif d'écouter et d'accompagner les personnes qui le nécessitent. Après, chaque cellule a son autonomie et les modalités se définissent un peu au cas par cas. Par exemple, au collège du Monteil, l'intégralité des élèves de quatrième et de troisième y ont été accueillis. "Les situations sont bien différentes d'un établissement à l'autre", relève l'Inspecteur d'Académie, "les victimes avaient peut être plus d'attaches au collège qu'au lycée car ils n'étaient qu'en seconde".

----Si l'on pense bien sûr avant tout aux enfants et aux familles, les enseignants aussi sont choqués : "qu'ils aient eu les élèves ou non, dans ce type de tragédie, ils sont toujours bouleversés car ce sont des éducateurs, ils aiment les enfants et ce sont des plaies profondes, il faut beaucoup de temps pour qu'elles cicatrisent. C'est un deuil et c'est toujours difficile quand il s'agit d'enfants", témoigne Jean-Williams Semeraro.-----Les dates d'examen peuvent-elles être repoussées pour les élèves en deuil ?
Les lycéens voient des examens se profiler à l'horizon et on peut bien évidemment comprendre qu'ils n'aient pas tout à fait la tête dans les révisions après ces terribles événements. Mais peuvent-ils bénéficier d'une dérogation particulière ? A priori non, comme nous l'a indiqué Frédéric Charles, le proviseur adjoint du Lycée Léonard De Vinci à Monistrol-sur-Loire : "on a demandé aux élèves de se protéger et de se concentrer sur les enjeux que représentent les examens à venir". Idem pour le brevet des collèges, qui ne devrait pas être repoussé, d'autant que ce sont surtout des élèves de quatrième qui sont impactés par ce drame.
Mais selon nos informations, une demande particulière pourrait être formulée auprès du Ministère de l'Education n ationale afin de demander à ce que les enfants touchés par la tragédie puissent bénéficier d'un délai supplémentaire avant de passer leurs examens. Une manière de leur accorder une période de deuil. Mais aucune information n'a filtré dans ce sens. À suivre.

 

Maxime Pitavy
 

L'humour comme catharsis :

Les habitants de Bas-en-Basset très touchés par la forte affluence à la marche blanche de dimanche :

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