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Hommage à Charles Massot en mairie du Puy

sam 16/05/2015 - 14:48 , Mise à jour le 27/11/2020 à 08:34

Fruit d’un minutieux travail d’analyses d’archives de Serge Laget, ancien journaliste à l’Equipe et écrivain à succès, et Guy Chouvet, ancien journaliste à l’Eveil et actuel adjoint aux sports du Puy, l’exposition retrace en une série de quinze tableaux la vie de Charles Massot, des premières foulées sur le pavé Vellave à l’or du 5000m parisien.

Un nom connu, une personne méconnue
Bien qu’aujourd’hui nul n’ignore le nom du complexe sportif qui accueille régulièrement football, rugby, gymnastique et autres disciplines athlétiques au Puy-en-Velay, la vie de Charles Massot reste à bien des égards méconnue du grand public. Ouverte gratuitement aux curieux, l’exposition constitue une occasion de changer la donne. « Il méritait bien un hommage, les jeunes générations ne doivent pas oublier » rappelle par l'écrit le député-maire Laurent Wauquiez.

Une existence dédiée au sport
Né le 27 mars 1894 au 29 boulevard d’Espaly (actuel Gambetta), Charles Massot fera ses premières armes en sport au Pensionnat Notre-Dame-de-France.  Déjà excellent élève, il remporte en 1911 le premier prix de gymnastique organisé par l’établissement ; une performance qui lui ouvre les portes de l’athlétisme et dans les deux années qui suivent, il aligne les premières places sur 1500 mètres, 2400 et 3400 à l’occasion du 14 juillet au Puy.
En 1912, alors que l’affaire de son père, Louis Massot, connaît un revers financier, Charles Massot abandonne son travail de miroitier pour s’exiler en capitale. Il y gagnera plusieurs courses et signera un podium aux championnats de France.

Repéré par le prestigieux Club Athlétique de la Société Générale, il signe un contrat  et porté par son ami et maitre Jean Bouin (vainqueur de plusieurs Cross des Nations), le ponot brille sur Paris et devient  champion du 5000 mètres, champion de France et vainqueur du match Belgique France.

Et vint la guerre
Fort de ses performances, on l’imagine déjà aux jeux de Berlin de 1916, aux Jeux de Lyon de 1920, mais la guerre éclate et Charles Massot n’aura plus jamais l’occasion d’exprimer son talent. Mobilisé au large des côtes de la Turquie en 1915, il perdra la vie dans la fleur de l’âge lors d’une charge à la baïonnette  du 175ème régiment d’infanterie contre les turcs. Son corps ne sera jamais retrouvé.

Après bien des années et des actions d’hommage de sa famille et de ses proches, la municipalité du Puy, à son tour, œuvre pour préserver la mémoire du champion, et inaugure le 11 novembre 1960 le stade Charles Massot.

P.F.