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Effectivement, d'après le site nosdeputes.fr, Laurent Wauquiez n'a pas voté à l'assemblée nationale à cette date, il en est de même pour Jean-Pierre Vigier. Le député-maire du Puy explique avoir été présent le 7 février pour la première lecture du texte à l'Assemblée et avoir voté contre.
La Région ne récupère pas cette partie de la taxe
Le député-maire du Puy avait également demandé à notre micro : " Elle récupère cet argent (la taxe d'apprentissage, ndlr), il faut qu'elle le redonne pour répondre à une situation d'urgence... " (à partir de la 23ème seconde).
René Souchon répond : " La Région n'a aucune responsabilité dans cette affaire et contrairement aux propos du député, ne récupère pas la taxe d'apprentissage non versée aux entreprises commerciales de formation, non conventionnées.
Les Régions perçoivent 51% de la taxe d'apprentissage collectée en France, ce qui représente pour l'Auvergne environ 37 millions d'euros entièrement affectés, conformément à la loi, au fonctionnement et aux investissements des centres de formation des apprentis. "
Le rôle d'un élu
Le président de la Région Auvergne va plus loin : " La réforme, contrairement aux affirmations de Monsieur Wauquiez n'a pas apporté de crédits supplémentaires dans les Régions. Dans tous les cas, LCF ne peut pas bénéficier des fonds de taxe d'apprentissage puisque ce lycée privé n'est pas sous convention avec l'Etat. " Il dénonce les méthodes employées : " Alors que le rôle d'un élu est d'écouter, de comprendre, d'analyser pour agir à travers une attitude raisonnable et responsable lorsqu'une difficulté survient, Monsieur Wauquiez a préféré souffler sur les braises et envenimer une situation complexe à des fins de récupération politique. "
La violence verbale est de trop
René Souchon déclare : " Nous sommes bien face à une série d'inexactitudes, d'approximations, savamment entretenues pour mieux cibler la Région (à 9 mois des élections). Ce dossier difficile est devenu une aubaine pour le candidat à la présidence de la Région et il est aisé de caricaturer l'absence d'humanité d'une collectivité vis-à-vis de jeunes qui souhaitent avant tout se former et s'insérer dans la vie active. " Le président de Région se désole : " Que dire de la violence verbale de participants à cette manifestation, des propos xénophobes proférés devant les membres de la représentation nationale alors silencieux et qui n'ont pas souhaité se démarquer de ces propos tenus à l'endroit de la vice-présidence de la Région, venue écouter car telle est la première responsabilité d'un élu avant d'agir. " En effet, un parent d'élèves a bel et bien tenu des propos xénophobes, nous ne les relayerons pas mais nous avons en notre possession un enregistrement audio dans lequel Arlette Arnaud Landau dénonce ce qui est dit.
Plus de réponses mercredi 11 mars
Le président de la Région Auvergne s'inquiète de l'avenir des élèves de Saint-Paulien mais aussi d'Aurillac et de Clermont-Ferrand : " C'est l'objet de la réunion du 11 mars organisée par le rectorat et la DIRECCTE (direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi). La Région participera et des solutions dans l'enseignement public seront proposées. "
Il revient sur la situation de l'entreprise : " Pour ce qui est de l'entreprise de formation, si elle veut à l'avenir continuer à percevoir la taxe d'apprentissage, elle connaît la règle : conventionner avec l'Etat. " Il conclut : " Il faut savoir raison garder en toutes circonstances ! "
E.J.