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Un Ponot poignardé en mars dernier : une reconstitution ce jeudi

, Mise à jour le 27/11/2020 à 08:32

La victime, âgée de 59 ans, est décédée d'une hémoragie interne après que son poumon ait été perforé par un objet contondant, selon toute vraissemblance un couteau. Un seul coup de couteau aurait été donné mais la plaie était profonde, puisqu'elle a perforé un poumon, et la mort n'a pas été instantanée.
Justement, à l'autre bout de la pièce où a été découvert le cadavre, les enquêteurs avaient retrouvé un couteau de cuisine maculé de sang sur une des faces de la lame. "Tout laisse à penser que le couteau a été jeté à l'autre bout de la pièce après que le coup ait été porté", nous avait confié Jacques Louvier, le Procureur de la République, en avril dernier.

La piste d'un crime passionnel privilégiée
La victime était connu pour sa consommation excessive d'alcool, une tare qu'il partageait avec la plupart de ses fréquentations. Reste à savoir ce qui a bien pu se passer pour que le quinquagénaire se retrouve ainsi poignardé.
La piste d'un crime passionnel semble tout à fait plausible, et son ex-compagne, âgée d'une cinquantaine d'années, avait été mise en examen et placée en détention provisoire depuis le 5 avril dernier. La victime et le suspect se connaissaient depuis longtemps : ils étaient plus ou moins colocataires au moment des faits.

Cette reconstitution a-t-elle fait avancer l'enquête ?
Ce jeudi matin, escortée par les enquêteurs du service régional de police judiciaire de Clermont-Ferrand et de la BSU (brigade de Sûreté urbaine) du Puy, on lui a demandé de reproduire ses gestes, par ordre du magistrat instructeur de ce dossier.
Bien évidemment, cette reconstitution s'est passée dans la plus grande discrétion et aucun élément n'a été communiqué pour savoir si cette reconstitution avait permis de faire avancer l'enquête.

Le témoignage du patron d'un des bars du quartier
Au moment du drame, la rédaction de Zoomdici avait mené sa petite enquête de voisinage et nous étions allés à la rencontre du patron d'un des bars du quartier. Il avait évoqué "un gentil bonhomme", alors que la victime était un habitué de ce bar. "C’est un homme qui buvait beaucoup. Le matin, il avait déjà du mal à marcher", ajoutait-il. Le tenancier se souvient de son embonpoint et de son accent : "J’ai lu qu’il venait de la Sarthe. C’était quelqu’un de gentil, quand je refusais de le servir parce qu’il avait déjà assez bu, il ne rechignait jamais".
Le gérant, qui voyait l’homme tous les jours rentrer et sortir de son appartement, expliquait que ce dernier trainait constamment avec des gens "d’apparence un peu louche". L’homme n’était que rarement seul, toujours accompagné du "même groupe de personnes, des SDF ", selon les dires du taulier. "Je pense qu’ils mangeaient et buvaient ensemble, surtout en fin de mois, quand il avait les poches moins pleines", concluait-il.